Décidément, il y a des factures qui sont dignes des plus grands films d’horreur.
C’est simple, nous ne comprenons pas le montant facturé ni même, et surtout, l’objet de la prestation.
Pour aujourd’hui, nous allons mettre en évidence une facture tout-à-fait spectaculaire provenant du cabinet D4 Immobilier.
Allez, sans plus tarder, place à l’image :
Essayons de décortiquer cette facture.
I – Vingt-deux heures de prestations
Premier constat : ce syndic facture une prestation tout à fait exotique, puisqu’il s’agit de la relance téléphonique de l’assemblée générale 2020.
Un concept qui nous laisse sans voix car si on connait la tenue d’un assemblée générale, des relances pour impayés, nous ne connaissions pas la relance qui se fait par téléphone, et surtout pour faire, à priori, l’assemblée générale de la copropriété.
Mais, au-delà de cette bizarrerie, se cache un autre délire car ce libellé de prestation a été vendu et réalisé pour une durée de 22 heures à un coût de 85€ HT, soit une facturation à l’égard de la copropriété pour la modique somme de 2.244 € TTC.
La réponse du syndic, nous l’entendons d’ici : le Covid !
Bien sûr, ce fameux Covid où tout le monde était en crise, sauf apparemment les syndics qui ont malgré tout facturé 2.244 € en période de crise.
II – Remise commerciale
Un seul mot à dire : merci le syndic D4, car après avoir facturé 2.244 €, il a malgré tout consenti une remise commerciale de 924 € impliquant que la copropriété n’a plus à payer pour la relance téléphonique AG 2020 la somme de 1.320 €.
Autrement dit, ce syndic qui considérait que sa prestation représentait un coût de 2.244 €, a, au final, consenti un geste commercial de plus de 40 %.
Imaginez qu’un concessionnaire de voitures soit prêt à consentir un geste commercial pour son cher client de 40 % pour lui vendre la dernière Tesla.
Ce serait un rêve en plein jour dont, qu’à priori, seuls les syndics professionnels ont le secret.
A moins qu’ils puissent effectivement faire ce type de pirouette commerciale du fait qu’à la base, le montant de la facture était farfelu, pouvant, dès le premier euro, offrir une fleur commerciale.