L’OBSERVATOIRE DES CHARGES DE COPROPRIETE DU GRAND PARIS
PUBLIE PAR LA FNAIM
LA CONFIRMATION QUE LES SYNDICS ONT GAGNE
AU GRATTAGE ET AU TIRAGE !
La FNAIM du Grand Paris vient de publier les résultats de son observatoire portant sur l’exercice 2016. Consternant comme le montrent les éléments d’analyse ci-après !
LES HONORAIRES DES SYNDICS
Le résultat le plus édifiant concerne le bilan de l’évolution respective depuis 2013 des honoraires de base et des prestations particulières. La FNAIM explique que :
- les honoraires de base ont faiblement augmenté (+1%) de 2015 à 2016 mais elle ne relève surtout pas qu’ils ont augmenté de +19,2% de 2013 à 2016 du fait, de la mise en œuvre de la loi ALUR et de la mise en place des contrats types de syndic, alors que cette augmentation aurait dû être inférieure à 10%, du fait des prestations particulières intégrées dans les honoraires de base ;
- les prestations particulières, qui auraient dû diminuer à hauteur de l’augmentation des honoraires de base entre 2014 et 2015, sont restées quasiment stables (+1,2%). Elles ont par contre augmenté sans raison de +12,8% entre 2015 et encore plus fort de 20,13% depuis 2013.
C’est pour cela que l’on peut dire que les syndics ont gagné au GRATTAGE (augmentation des honoraires de 19,16% depuis 2013) et au TIRAGE (augmentation des prestations particulières de 20,13% depuis 2013). Nous avions signalé à juste raison cette dérive lors de la dernière communication de presse réalisée avec l’UFC Que Choisir accessible en cliquant sur le lien suivant http://arc-copro.com/p275
LE CHAUFFAGE
La FNAIM affiche un coût annuel de 270,23 € pour un appartement de 55 m2!
Quelle crédibilité peut-on accorder à ce résultat qui est du même niveau de montant que celui de la consommation en eau ?
Si on prend comme référence la consommation moyenne annuelle (12,5 MWh) d’un appartement chauffé au gaz (la ressource la moins chère actuellement), on obtient sur la base d’un tarif moyen de 50 € TTC le MWh un montant de 625 €.
Et que dire des baisses affichées pour le chauffage alors que l’hiver 2016 a été plus rigoureux que celui de 2015 (+13,3% de besoins en calories en plus) et de 2014 (+22% de calories en plus).
LES CHARGES TOTALES
Du fait de l’anomalie constatée ci-dessus par rapport aux dépenses moyennes de chauffage, l’annonce de la stabilisation des charges totales pour l’évolution 2015-2016 ne peut qu’être erronée. Rappelons que notre observatoire des charges de copropriété, qui a fait l’objet d’une communication aux médias le 15 juin 2017, fait ressortir une augmentation d’environ 4% plus en rapport avec l’évolution effective des consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
De façon plus générale, les ratios de charges par m2 fournis par cet observatoire ne représentent pas la réalité des charges supportées et sont inexploitables par les copropriétaires parce que la référence est la surface assurée, alors que ces derniers ne connaissent que la surface habitable de leur appartement. Comme on l’a maintes fois signalé, cette méthode de calcul ne sert aux syndics qu’à minorer les ratios de coûts au m2 et ainsi d’avoir un affichage moins dissuasif lors d’une transaction de vente.
Pour en savoir plus sur les résultats de l’observatoire des charges de copropriété de l’ARC, consultez le communiqué de presse accessible à l’adresse suivante http://arc-copro.com/hiw3 .