Rénovation énergétique : l’ARC et ses adhérents

13/12/2012
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Rénovation énergétique : l’ARC et ses adhérents 

 
 
Une fois de plus un grand journal Le Monde du 11 décembre consacre un bel article au « travail » de l’ARC et de ses adhérents.
 
Voici l’article. Lisez aussi notre chronique de presse dans laquelle nous expliquons pourquoi, grâce au Bilan Energétique Simplifié (BES) et au Bilan Initial de Copropriété (BIC), nous arrivons à mobiliser de plus en plus de copropriété
 
Rénover pour moins consommer
 
« I. Un conseil syndical à la barre
Une copropriété du 12ème arrondissement de Paris, adhérente à l’ARC, a divisé par deux ses émissions de CO2 grâce à des travaux. La Mairie veut mettre en avant cet exemple pour encourager la réhabilitation du bâti privé

L’immeuble de dix étages, construit dans les années 1970, ferme la place d'Aligre, dans le 12ème arrondissement de Paris. C'est un grand bâtiment en béton qui abrite
107 appartements et-des commerces au rez-de-chaussée.
Il y a quelques mois, cette copropriété privée était une véritable passoire thermique, avec ses infrastructures vétustés et ses fenêtres à simple vitrage à travers lesquelles s'infiltraient généreusement les courants d'air. Du toit aux murs, en passant par les planchers et les fenêtres, les déperditions de chaleur se glissaient dans chaque recoin du bâtiment, baptisé la Fontaine d'Aligre. Et les habitants dépensaient beaucoup d'argent pour se chauffer. Sous l’'impulsion du président du conseil syndical adhérent à l’ARC (Association des Responsables de Copropriété), Gérard Andrieux, le bâtiment fait peau neuve : 400 fenêtres à double vitrage ont été installées, la toiture-terrasse isolée et l'éclairage remplacé par des lampes à basse consommation,
 
« II.  Diviser les consommations par deux
Les travaux ont duré six mois. Le coût est important: 8oo ooo euros, dont 550 00o  pour les seules huisseries. En revanche, la facture énergétique des propriétaires va être divisée par deux. Chacun d'entre eux a dépensé en moyenne 5 000 euros et va économiser 400 euros par an sur sa facture d'énergie. Les travaux seront rentabilisés sur dix ou douze ans, et les biens revalorisés Sur le plan environnemental, la facture va aussi être réduite de moitié. Les émissions de gaz à effet de serre du bâtiment vont passer de 345tonnes de CO2, par an à 362tonnes. «Nous avons vu immédiatement la différence, car certains propriétaires, à l'issue des travaux, se plaignaient d'avoir trop chaud», raconte Gérard Andrieux.
 
« III. Un exemple à suivre
 La municipalité parisienne veut utiliser cet exemple pour amorcer la rénovation thermique du parc immobilier privé. Une tâche immense : on recense 43 000 copropriétés dans la capitale. Elles représentent l'essentiel du bâti, 78% des logements parisiens. L'enjeu environnemental est aussi considérable, car l'immobilier privé cumule 14 % des émissions de gaz à effet de serre.
Or, aujourd'hui, seul un faible pourcentage de copropriétés s'est engagé dans des travaux. L'objectif fixé par le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, est de réduire de 25% d'ici à 2020 les émissions des logements parisiens. On en est loin. Le principal obstacle à la rénovation est bien sûr financier. Pour convaincre la copropriété d'engager les travaux de la Fontaine d'Aligre, Gérard Andrieux a mobilisé les aides publiques.
 
« IV L’accompagnement
 De bout en bout, les propriétaires ont été accompagnés par l’ARC et l'Agence parisienne du climat, créée en mars 2011, pour faciliter ce chantier de la rénovation thermique. L'organisme a d'abord financé l'audit énergétique du bâtiment. Puis il a obtenu de la région Ile-de-France une subvention de 300 000 euros pour la réalisation des travaux. En faisant jouer les mécanismes de crédits d’impôts et des certificats d’économie d’énergie la copropriété n'a supporté au final que 63% du coût total des travaux. « Au départ, je pensais que l'on n'obtiendrait jamais la majorité. Il a fallu faire une véritable campagne de communication pédagogique, mais finalement la copropriété a voté à 72% les travaux», explique Gérard Andrieux.
 «Ce chantier de la rénovation thermique est un big-bang, reconnaît René Dutrey, l'adjoint (EELV) au maire de Paris chargé de l'environnement et du plan climat. Il a fallu à la fois des incitations financières, sous forme d'aides et de nouveaux produits bancaires. De son côté, la municipalité parisienne doit également réaliser son «big-bang». La Ville gère 3 000 équipements publics, dont 600 établissements scolaires qui, eux aussi, doivent être rénovés « 
SOPHIE LANDRIN

 
Ce que ne montre pas assez l’article - faute de place  - c’est l’action importante du conseil syndical et non du seul président. Ces travaux sont la conséquence d’un travail qui a duré presque quatre ans :
 
  • réalisation d’un Bilan Energétique Simplifié (outil mis en place par l’ARC) et mise en place des premières mesures d’économies ;
  • long travail de sensibilisation en direction des copropriétaires ainsi que la mise en place d’un plan de financement collectif et individuel.