Abus 1519 La ruse ordinaire des syndics : un petit exemple en attendant

01/10/2013 Abus Abus

ARC Abus n°1519: 17 09 08
La ruse ordinaire des syndics :
un petit exemple en attendant
 

 
On dit souvent de l’ARC que nous mettons tous les syndics dans le même sac et en faisons tous des « voyous ». C’est évidemment inexact.
Ce que nous disons, c’est ceci : beaucoup de syndics (beaucoup trop) passent trop de temps à mettre au point des dispositions « astucieuses », « trompeuses », parfois illégales pour contourner la loi ou les textes, voire les réponses ministérielles qui ne leur plaisent pas.
Voulez-vous un exemple tout récent et très parlant de cela ?
  1. La facturation des frais de relance simple est reconnue maintenant comme étant à la fois très abusive (10 € à 15 € la relance !) et illégale.
  2. Une récente réponse ministérielle le confirme .
  3. Or que fait la société GIEP, syndic qui doit posséder une dizaine de cabinets en région Ile de France, pour « contourner » cette réponse ministérielle ? Elle invente une nouvelle catégorie de relance et essaye ainsi d’échapper à la loi et aux copropriétaires.
On lit, en effet dans la dernière version de son contrat de syndic :
  1. « relance valant mise en demeure  : 29 € » (vingt-neuf !)
  2. « mise en demeure : 43,12 € » (quarante trois euros et 12 cts)
L’Expression « relance simple » a ainsi disparu et est remplacée par une expression qui ne signifie RIEN ; en effet :
  • soit il s’agit d’une relance par lettre recommandée avec accusé de réception et elle ne « vaut pas », mais EST effectivement une mise en demeure ; et dans ce cas, il est inutile d’adresse une deuxième lettre recommandée avec accusé de réception pour 43,12 € si ce n’est pour faire de l’argent facilement ;
  • soit ce n’est pas le cas et il y a tromperie, ceci uniquement pour échapper à la loi et faire payer 29 € une « lettre simple » (une lettre simple ne PEUT valoir mise en demeure même si le syndic écrit : « ce courrier constitue une mise en demeure » ; cela résulte des articles 36 et 64 du décret du 17 mars 1967).
Dans tout autre métier ce type de contournement serait considéré comme caractéristique d’un comportement qualifié de « détournement de la loi », chez les syndics, cela est tout juste qualifié par eux d’« astuces bien venues ».
Et ils s’étonnent après qu’on ne les apprécie que modérément.
 
NB : il s’agit là d’un tout petit exemple. La semaine prochaine nous verrons beaucoup, beaucoup mieux.