ABUS 3361 : Les administrateurs judiciaires...

04/06/2012 Abus Abus

Les administrateurs judiciaires...

 

À l’ARC nous avons l’habitude d’employer la formule suivante quand des élus ou des hauts fonctionnaires nous demandent (en général en levant les yeux au ciel) ce que nous pensons des administrateurs judiciaires en copropriété : « L’administrateur est censé être un couteau qui permet de traiter les problèmes. Malheureusement c’est souvent un couteau de luxe tout à fait émoussé et qui ne coupe rien ; pire : c’est encore plus souvent un couteau qu’on prend par la lame et qui vous coupe les doigts ».

La nomination de l’administrateur judiciaire - qui est pourtant désigné par un juge pour aider à redresser une situation difficile, mais non comprise - marque malheureusement bien souvent le début d’une irréversible descente aux enfers.

Voici pour les sceptiques un cas concret que nous sommes en train de « reprendre » (4, rue Bernard Gante à Villemomble en Seine Saint Denis).

  • première nomination de l’administrateur judiciaire : novembre 2004 ;

  • deuxième nomination de l’administrateur judiciaire : 2006 ;

  • troisième nomination de l’administrateur judiciaire : 2007 ;

  • quatrième nomination de l’administrateur judiciaire : 2009 ;

  • cinquième nomination de l’administrateur judiciaire : 2011.

Entre temps que s’est-il passé ?

  • l’administrateur a prélevé régulièrement ses honoraires ;

  • il n’a jamais fourni le moindre rapport ;

  • les impayés grimpent ; les travaux ne se font pas ;

  • les copropriétaires sont désespérés, exsangues, mais l’administrateur - qui continue toujours à prélever ses honoraires et retourne tous les deux ans chez le juge pour faire prolonger sa « mission » ( ?) - se porte comme un charme.

Ceci se passe en avril 2011 en France, Europe, Monde. L’administrateur actuel est Franck MICHEL à Créteil (qui fait suite à Madame VOGEL)

Nous reviendrons bientôt sur ce cas (cas d’école) en fournissant des chiffres. En attendant, nous voulions simplement dire à ces copropriétaires et à cette copropriété qu’ils n’étaient plus tout à fait seuls.

C’est peu... et c’est beaucoup. C’est surtout le début d’une reconquête.