ABUS 3452 SYNDIC+ (SYNDIC PLUS) une force de négociation proche du moins

06/06/2013 Abus Abus

ABUS 3452 SYNDIC + (SYNDIC PLUS) une force de négociation proche du moins

 
 
Comme vous avez pu le lire la semaine dernière dans l’abus numéro 3448 (voir : www.unarc.fr/9krk ), le Président de Syndic + (Monsieur Winzelle) justifie  dans un entretien à « 60 Millions de consommateurs » l’entrée du groupe Foncia dans son capital au motif qu’il va pouvoir bénéficier de sa « puissance de négociation vis-à-vis des chauffagistes et des ascensoristes ».
 
L’histoire qui suit montre combien il y a loin de la « publicité » à la « réalité ».
 
I. Une négociation du cabinet SYNDIC + (SYNDIC PLUS) qui s’arrête avant même d’avoir commencé
 
En date du 28 juin 2012, le cabinet syndic + récupère une copropriété dans laquelle de nombreux fournisseurs sont restés impayés. Le 5 novembre 2012, soit cinq mois après la reprise de la copropriété, la gestionnaire de syndic + reçoit de la société KONÉ une « mise en demeure » pour le défaut de règlement de plusieurs factures représentant un montant global de 10 286.04€.
 
La gestionnaire interroge le conseil syndical pour l’autoriser à procéder au paiement. Or, le conseil syndical s’aperçoit que les factures jointes à la « mise en demeure » correspondent à des factures de travaux de mise en conformité des ascenseurs représentant un montant global de 6 884.94 € (deux factures de 3 442.47 €).
 
Sur ce, le conseil syndical demande à la gestionnaire de syndic + de se mettre en contact avec la société KONE afin d’une part de connaître la justification de ces factures sachant qu’il n’y a pas eu de réception des travaux et d’autre part la différence entre les factures impayées et le montant réclamé. C’est ainsi que la gestionnaire, à la demande du conseil syndical, a rédigé deux mails à six mois d’intervalle (...) qui sont restés sans réponse.
 
Il semble qu’il n’en fallait pas plus, la gestionnaire a jeté l’éponge!  Elle a indiqué qu’elle ne pouvait rien faire. La société KONE ne dédaignait lui répondre. Voilà donc l’étendue de la puissance de négociation de syndic +  grâce à son « mentor » Foncia.
 
Première déconvenue et c’est l’abandon !
 
Le conseil syndical a donc du palier l’insuffisance de ce cabinet et en février 2013 a adressé un mail à la société KONE pour connaître le détail des sommes réclamées. La société KONE a  très rapidement répondu en indiquant que la différence correspondait aux factures d’entretien impayées.
 
Le conseil syndical a donc pris l’initiative de solliciter une autre société d’ascenseur afin qu’elle fasse d’une part une étude sur les travaux effectivement réalisés et d’autre part pour qu’elle propose un devis pour récupérer le contrat d’entretien. [NB : la société sollicitée n’était PAS une société référencée par la coopérative de l’ARC].
 
II. Une étude qui s’est avérée fort utile
 
Lors de cette visite, plusieurs éléments graves ont été constatés notamment la facturation de travaux mal réalisés voire inexécutés. C’est ainsi que le conseil syndical a pu rédiger un courrier dans lequel, il faisait état de son mécontentement.
 
Voici un extrait du courrier envoyé par le conseil syndical à la société KONE et la réponse de l’ascensoriste (vous allez comprendre quelle peut être la « force de négociation » d’un conseil syndical adhérent à l’ARC) :
 
  • Une fois le nettoyage des fosses effectué, nous vous réglerons les factures de maintenance du passé,
  • pour la maintenance du trimestre qui vient de démarrer, nous vous réglerons dès remise des carnets de maintenance sous forme papier, des clefs du coffre et autres clefs en votre possession,
  • pour les travaux de mises à niveau réglementaire 2010 et 2013, nous sommes prêts à accepter de vous régler les travaux effectués conformément à vos engagements et aux règles de l'art, à savoir, pour les 2 ascenseurs
 
  • accès aux locaux (boîtes rouges) soit 82 X2 = 164 €TTC ;
  • Kits de consignation, soit 34 X 2 = 68 €HT 71,74 €TTC ;
  • éclairage, soit 515 X 2 = 1030 €HT = 1086,65 €TTC (totalité du montant, bien qu'il faille modifier l'installation) ;
  • balustrades et éclairages secours en cabines, soit 1056 X 2 = 2112 €TTC.
 
Ce qui fait un total de 3434,39 € TTC pour solde de tout compte sur les travaux.
 
Dés réception de votre accord sur tous les termes de cette lettre, nous vous réglerons le montant des travaux indiqué ci-dessus.
 
Nous vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.
 
Voici maintenant la réponse de la société KONE
 
« Mesdames, Messieurs,
 
J’accuse bonne réception de votre dernier courriel et vous me voyez navrée que vous deviez en arriver à rompre le contrat qui nous lie.
 
Je comprends toutefois les difficultés auxquelles vous avez été confrontées et vous confirme par la présente notre accord sur l’ensemble des termes de votre courrier du 12 avril dernier.
 
Notre contrat prendra donc fin le 30 juin 2013 à minuit. »
 
Voilà comment avec un simple courrier bien argumenté, un conseil syndical a réussi à renégocier les factures de « mise en conformité » en les diminuant de plus de 50%. (6884.94€ de factures de « mise en conformité » et une acceptation écrite pour un montant de 3434.39 €) .
 
Mais la force de négociation du conseil syndical ne s’arrête pas là !
 
III. Une mise en concurrence bien profitable
 
En réalisant une mise en concurrence, le conseil syndical à réussi à obtenir un contrat d’entretien avec un tarif 34 % moins cher que celui proposé par la société KONE.
C’est ainsi que lorsque la société KONE proposait un contrat d’entretien pour un montant de  6 523 €, la société « Mitsubishi » proposait quant à elle un contrat pour un montant de 4 304 €.
 
IV. « LE MEA CULPA » de la société KONE avec une nouvelle proposition de tarifs
 
À la suite de l’envoi par le conseil syndical du courrier confirmant définitivement leur volonté de résilier le contrat d’entretien, voici la dernière tentative « de séduction » de la société KONE qui n’a bien entendu pas été acceptée par le conseil syndical.
 
Après avoir constaté les nombreuses irrégularités, le commercial de KONE  n’a pas eu d’autre alternative que de reconnaître les faits, voici son mail : 
 
« Comme je l’expliquais à M..... (conseil syndical) lors de notre conversation téléphonique, nous sommes conscients des désagréments occasionnés suite aux différents manquements soulignés.
 
Par la présente nous vous prions donc de bien vouloir accepter nos sincères excuses.
 
Depuis 1992, vous nous avez choisis et vous nous avez confiés la maintenance de votre patrimoine ascenseur. Nos derniers manquements vous ont amenés à ne plus nous faire confiance.
 
Nous en assumons la pleine responsabilité et en sommes navrés. 
 
Ainsi nous vous proposons ce qui suit:
 
Renégociation du contrat de maintenance, redevance annuelle ramenée à 1 800€ HT soit 1926€ TTC par appareil, pour une durée d’un an.
 
Une remise de 20% sur les travaux de mise en conformité restant à effectuer.
 
Une prise en charge de 30% du montant de l’installation d’un rideau de cellule toute hauteur soit 696€ HT au lieu de 995€ HT.
 
La réfection du sol des deux cabines ascenseurs OFFERTE (pour une valeur de 3 600€ HT).
Vous trouverez en pièce jointe le devis SFACSN1391C reprenant l’ensemble des points évoqués ci-dessus. 
 
Dans le cas où vous décideriez de nous laisser cette dernière chance pour vous convaincre de notre volonté de continuer à travailler à votre service nous vous proposons également de mettre en place une réunion semestrielle nous permettant de faire un point ensemble sur les deux installations. »
 
 
Voilà, cette histoire est exemplaire :
 
  • un néo-syndic appuyé par un « géant » qui baisse les bras à la première occasion ;
  • un conseil syndical simplement assisté par l’ARC qui réalise des économies importantes et fait refaire des travaux mal faits ;
  • le conseil syndical qui n’a pas besoin d’une pseudo puissance de négociation de Foncia pour arriver à obtenir de meilleurs contrats à des tarifs plus avantageux.
 
Voilà la réalité.