ABUS 3596 Contrats de syndic : l’erreur historique des syndics
Cela fait des années que les syndics mettent en œuvre certaines pratiques qui - aujourd’hui - et c’est heureux - vont sans doute revenir vers eux comme un boom-rang. De quoi s’agit-il ?
- Au lieu de pratiquer des honoraires de base « normaux » et « sincères » (ce qu’ils peuvent faire depuis 1986, année de la libération des honoraires, auparavant fixés par arrêtés préfectoraux), ils ont affiché des prix de base très bas, ceci pour se concurrencer plus facilement les uns les autres.
- Ils ont ainsi - comme on sait - progressivement transféré une partie des honoraires de gestion sur des honoraires supplémentaires non seulement opaques mais aussi abusifs, provoquant ainsi la colère des copropriétaires et des associations comme l’ARC.
- Ils ont maintenu - le plus souvent grâce à un chantage tarifaire et des pressions auprès des copropriétaires - le compte unique dans 95 % des copropriétés en financiarisant ainsi la gestion des copropriétés.
Et maintenant que - suite à ces excès, abus, voire illégalismes - la loi en vient à :
- clarifier le contrat de base ;
- imposer le compte séparé sans dérogation possible,
les syndics se trouvent pris à leur propre piège amis s’indignent malgré tout de ce retour à la normale.
À qui la faute, chers syndics ?
- à vous ;
- à vos dirigeants qui depuis treize ans nous prennent, nous et les copropriétaires, pour des « aveugles » ;
- aux banquiers qui croient que le « patron » d’une copropriété c’est le syndic et non la copropriété elle-même.
Comme le disait notre éternel Molière : « Juste retour des choses d’ici-bas ».
Ceci dit, comme nous ne cessons de le dire, nous sommes d’accord pour :
- que les honoraires de base soient revalorisés de façon cohérente par rapport aux misions réelles de gestion ;
- que les syndics soient convenablement payés dès lors qu’ils font convenablement leur travail.