ABUS 3627 Le cabinet Du TINTORET (suite)

23/01/2014 Abus Abus

ABUS 3627  Le cabinet Du TINTORET (suite)
 
Suite à notre abus numéro 3621 (voir : www.unarc.fr/begc)  nous avons reçu une réponse du cabinet qui a appelé une nouvelle réponse de l’ARC.
 
Précisons - pour la bonne compréhension de ces échanges - que ce gérant (qui vient de racheter, après faillite, l’un des pires néo-pseudo-syndic) nous avait promis-juré l’envoi d’un « grand-livre comptable » que nous attendons toujours.
 
I. Le mail du cabinet Du TINTORET :
 
Objet : SERVICE D'ASTREINTE MIS EN PLACE PAR LE CABINET DU TINTORET
Voici les réponses du cabinet aux  questions de l’ARC (rappelées à chaque fois)
(…)
 
1.  Qui est derrière cette société ? Le cabinet du TINTORET ou un de ses responsables ? Sinon quels sont les accords passés et que prévoient-ils ?
Non, à la différence de certains confrères que vous vilipendez régulièrement, la direction du Cabinet du TINTORET (moi, en l'occurrence) n'a aucun actionnariat croisé avec la direction du prestataire en question
 
Il s'agit de la société MAISONING, spécialisée en la matière avec laquelle le Cabinet du TINTORET a passé un contrat, annuel,  dont le coût est INTÉGRALEMENT pris en charge par le Cabinet du TINTORET
 
Cela vous étonne-t-il qu'un syndic puisse prendre des initiatives pour apporter de nouveaux services à ses clients, sans avoir d'idées malicieuses derrière la tête?
 
2. Comment peut-on établir un forfait unique pour n’importe quel type d’intervention ? À notre avis, cela est purement illégal ; nous allons saisir la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, Consommation et Répression des Fraudes) de cette singularité.

C'est le tarif proposé par le prestataire qui tient compte de l’effet "masse" de ses différents clients pour amortir les frais de mise à disposition de ses équipes

Ce tarif et ces interventions ne visent que la réalisation de mesures conservatoires ou de réparations légères (un joint défectueux, un robinet cassé, une minuterie HS, ...) [Note de l’ARC : ; dans son document TINTORET par le « problème en  parties communes ou en parties privatives ». Problèmes, pas « petits » problèmes]
  mais dont l'absence de réparation rapide peut avoir de lourdes conséquences (dégâts des eaux sur plusieurs étages, ...)

Cela évite également aux copropriétaires de devoir faire appel à des gougnafiers, pris au hasard dans les pages jaunes, et qui pratiquent des tarifs là, effectivement disproportionnés (parfois plus de 1500 € pour dégorger une descente d'eaux usées bouchée) en demandant au client de payer de suite, pour une intervention relevant de la copropriété.

C'est pour éviter ce type d'incident, rencontré régulièrement, que nous avons décidé de mettre en place ce système, en en assumant le coût, justement pour nous démarquer d'autres Cabinets.
 
3.  Qui est le donneur d’ordre ? N’importe qui, même un locataire ? Là encore, nous sommes effarés de la légèreté du système, voire de son illégalité. Le syndic tenant les cordons de la bourse des copropriétés ne sera-t-il pas tenté de payer les yeux fermés n’importe quelle intervention même inutile ? Surtout s’il y trouve un intérêt financier direct ou indirect (voir question numéro 1).
 
Oui, tout le monde peut être donneur d'ordre :
 
Les copropriétaires des immeubles dont nous sommes syndic
 
Les locataires des appartements dont nous sommes gérants locatifs
[Note de l’ARC : faux : TOUS les locataires seront en mesure d’appeler puisque rien n’empêche les autres copropriétaires bailleurs de transmettre le numéro]
Les interventions privatives sont imputées directement au donneur d'ordre
 
4.  Qui va contrôler les travaux faits ? Le syndic se déplacera-t-il  le lendemain ?
 
Oui, en effet, en cas d'intervention, nous recevons dès le lendemain un rapport qui permet au gestionnaire de contacter le copropriétaire concerné et/ou le Conseil Syndical pour convenir de la suite à donner [Note de l’ARC : contester la facturation, par exemple ?]
J'espère que ces informations répondront à vos questions

Est-ce trop espérer de votre part que vous en fassiez état lors d'une prochaine publication?

Cordialement
Yann MEUBLAT
Président
Cabinet du TINTORET
62 Rue de la Sablière
92600 ASNIÈRES
www.cabinet-tintoret.com ».
 
 
II. La réponse de l’ARC :
 
 « Monsieur,
 Nous avons bien reçu votre réaction.
1.      Vous deviez nous adresser un grand-livre comptable d’une de vos copropriétés, nous attendons toujours. Il semble d’ailleurs que vous promettiez souvent et teniez… moins souvent.
 
2.      En ce qui concerne votre opération « urgence », nous prenons note que vous ne profitez financièrement du dispositif en aucune manière. Merci néanmoins de nous adresser copie du contrat passé avec la société MAISONNING. [Note de l’ARC : le cabinet nous a répondu qu’il n’en était pas question. Pourquoi ?]
Vos explications ne nous ont pas convaincus et - à la réflexion - ce dispositif nous semble encore plus dangereux et inopportun qu’à la première lecture… :
 
            a)     puisque n’importe qui peut appeler, (contrairement à ce que vous dites) un locataire pourra donc alors appeler :
-                       pour lui-même ;
-                     pour la copropriété.
 
            Quel garde-fou ? Aucun ?
 
Et si le bailleur n’est pas d’accord ?
 
Ce sera la copropriété qui paiera ?
 
Quel moyen de récupérer l’argent ?
 
Et si la demande est intempestive ? Là encore la copropriété paiera sans possibilité de discussion ni de récupération.
 
            b)     Chacun sait que les problèmes d’urgence en copropriétés sont :
 
-            très rares ;
 
-          peuvent 999 fois sur 1 000 attendre le lendemain ;
 
-          à défaut représentent de gros problèmes (non pas un joint qui fuit, mais une rupture de canalisation) qui ne coûte pas 240 €. [Note de l’ARC : nous notons que – dans votre réponse – les 240 € ne concernent désormais que des « petits » problèmes]
 
c)     Chacun sait aussi que - dès que le problème est un peu complexe - le « plombier » (ou autre) de service qui ne connaît pas la copropriété est en général incapable de trouver l’origine du problème et/ou d’accéder à l’ouvrage.
 
3.      Vous ne touchez rien ? Alors, abandonnez vite ce système inutile, dangereux, source d’abus potentiels et qui peut - gravement - se retourner contre les copropriétés.
 
Gérez convenablement vos copropriétés de 9h à 18 h et ce sera déjà très bien. Pour le reste, pas de zèle et merci d’éviter de mettre en place des systèmes aussi dangereux.
 
 Meilleures salutations.
 Bruno DHONT
Directeur de l’ARC ».