ABUS 3952 « Salauds de Pauvres ! »
C’est le titre d’un article du Canard Enchainé qui raconte la façon dont Françoise LECOUFLE, maire de Limeil-Brévannes a empêché la construction d’une maison destinées à accueillir des mères (et non maires), démunies, par Habitats Solidaires.
Si nous reproduisons cet article, c’est non seulement parce que nous partageons l’indignation du Canard Enchainé, mais surtout parce que nous connaissons bien Habitats Solidaires avec qui nous avons travaillé et travaillons sur diverses copropriétés en difficulté.
Voici l’article :
« Salauds de pauvres »
Le 6 MARS, Manuel Valls annonce des mesures visant à favoriser la mixité sociale dans les villes. Le 9 mars, réponse en forme de bras d’honneur de Françoise Lecoufle, maire UMP de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Elle enterre le projet de centre d’hébergement d’urgence pour les familles monoparentales porté par le Secours catholique est approuvé en 2012, par la précédente majorité municipale.
Installer 82 femmes pauvres et isolées avec leurs enfants, au cœur d’un quartier résidentiel de sa fière bourgade ? Pas question : a fermement répondu Mme la Maire, dévote à ses heures, mais peu charitable quand il s’agit de plaire à on électorat. Et tant pis si l’évêque de Créteil lui-même a jeté sa crosse et sa mitre dans la balance, en faveur des femmes déshéritées. Françoise Lecoufle a réussi à rendre caduc le permis de construire délivré le 30 août 2012. Comment ? Très simple : elle a tout fait pour que les travaux ne puissent pas commencer.
Comme l’a raconté « Le Canard » (1/1/14), elle a d’abord décidé au risque de commettre un abus de pouvoir de ne plus répondre aux sollicitations des bâtisseurs d’Habitats Solidaires. Lorsque le constructeur lui demande l’autorisation de faire passer une foreuse dans ses rues, elle décline. « Pour des arisons de sécurité », argue-t-elle. Pas de foreuse, pas de fondations. Et refus d’édicter le moindre arrêté municipal concernant le stationnement et le passage des camions.
De manœuvre dilatoire en fin de non-recevoir, le chantier est arrêté. Ce qui permet à la maire de piétiner le permis de construire, avec ce motif imparable : « non-commencement des travaux ». Un cynisme qui confirme à l’œuvre d’art. et que le tribunal administratif devra apprécier à sa juste valeur : une action en référé a été engagée par le maitre d’ouvrage, Habitats Solidaires.
En attendant ; les familles démunies que devait accueillir Limeil-Brévannes iront errer ailleurs. Mais, la prochaine fois que son curé lui parlera de ses pauvres, Mme la Maire, aura certainement une pensée émue.