Nous revoilà avec un abus où on retrouve des factures illégales, des arguties lunaires, des références approximatives, pour se dédouaner de ses obligations contractuelles.
Le grand vainqueur est le cabinet KEREDES.
Attention, âmes sensibles s’abstenir de lire la suite.
I – Des frais d’affranchissement
Lors d’un contrôle des comptes, un conseil syndical constate une rubrique qui souvent cache des dépenses exotiques qui s’intitulent « débours ».
Avant d’aller plus loin, voici ce qu’elle cache.
Sur cette rubrique, on peut constater que le syndicat des copropriétaires prend à sa charge la gestion des archives alors que cette dépense aurait dû être supportée par le syndic.
Néanmoins, il est possible que le syndicat des copropriétaires ait consenti à prendre en charge cette dépense, conformément à l’ancien article 18 de la loi du 10 juillet 1965, nécessitant un contrôle du conseil syndical afin de vérifier si cette décision a bel et bien été prise.
Plus problématique, on trouve des frais d’affranchissement « contrat ALUR » pour un montant de 80,60 €.
Il s’agit de l’acheminement « contrat ALUR ». Quèsaco ?
Voici donc la réponse du syndic :
Il s’agirait donc de la manutention et de la manipulation de DocSyndic qui, à priori est un logiciel qui permettrait d’externaliser les courriers sortants.
Nous ne résistons pas à présenter là aussi les factures de DocSyndic facturée à la copropriété :
Ainsi, résumons.
Le syndicat des copropriétaires paie une prestation supplémentaire au syndic pour le temps de mise des documents de l’assemblée générale sur le logiciel DocSyndic.
Eh oui, bientôt, il faudra payer le temps pour aller acheter le papier toilette.
Mais il y a encore pire, car en regardant la facture de DocSyndic le syndicat des copropriétaires paie également la fourniture des bordereaux de lettres recommandées pour convoquer l’assemblée générale.
Pour que les choses soient claires, il ne s’agit pas de l’envoi du courrier mais juste des bordereaux, car en effet les courriers recommandés sont envoyés par un autre organisme qui est ATHOME qui facture également une prestation au syndicat des copropriétaires.
Mais il y a encore pire !
II – Les frais administratifs
Avant d’aller plus loin, voici l’autre facture du cabinet KEREDES :
Eh oui, comme à l’ancienne, ce syndic facture des frais administratifs. Alors à quoi cela correspond ?
Voilà, encore une fois, la réponse :
Si vous n’avez rien compris, c’est bon signe car, effectivement, cela ne veut rien dire.
Ce cher syndic croit donc qu’à chaque fois qu’il utilise un logiciel il peut facturer à la copropriété une prestation en se cachant derrière des « frais administratifs ».
Bientôt nous trouverons des frais pour pigeons dociles.
Décidemment, notre rubrique « Abus » est truffée de stars.