Il est dommage car à quelques jours près nous aurions pu publier cet abus à l’occasion du poisson d’avril.
Et pour cause, nous allons prendre connaissance d’agissements ou plutôt de faits qui nous paraissent surréalistes qui nous obligent presque, pour les plus anciens d’entre nous, à faire appel à Jacques Pradel pour son émission « Perdus de vue ».
Si l’on peut tout à fait comprendre qu’un gestionnaire débordé puisse répondre à côté de la plaque à une demande d’un conseil syndical, il est vrai que parfois les réponses sont tout simplement déconcertantes.
A ce titre, voyons la réponse qui a été faite à l’ARC par un gestionnaire du cabinet FONCIA suite à une simple demande concernant les coordonnées d’une copropriété.
I – « Nous ne trouvons pas cet immeuble »
Comme dans toute copropriété, le turnover des copropriétaires et des membres du conseil syndical peut être important.
Il peut donc arriver que certaines revues trimestrielles que nous adressons par courrier à nos adhérents nous reviennent du au fait que notre référent a déménagé, sans forcément nous avoir indiqué les coordonnées du nouveau.
C’est à ce titre que nous avons adressé un mail au syndic d’une copropriété, en l’occurrence FONCIA, afin d’obtenir les coordonnées du nouveau référent du conseil syndical.
N’ayant pas de réponse au bout de dix jours, nous l’avons de nouveau relancé et toujours sans réponse dix jours plus tard, nous avons tenté une troisième sollicitation car nous voulions absolument que les membres du conseil syndical bénéficient de la revue qu’ils ont payée.
C’est alors que nous avons reçu la réponse spectaculaire du syndic que voici :
Et oui, la copropriété a disparu des fichiers de Foncia..
Comme on dit : « Mystère et boule de gomme ».
II – Une réponse inquiétante
Nous avons publié récemment le même cas d’école avec un syndic qui nous a carrément répondu : « Trop compliqué pour moi » (voir Abus 4925 Il semble que ce soit trop compliqué pour le cabinet AGENCE SUD-OUEST de lire un mail).
La réponse de FONCIA est inquiétante car elle démontre un certain désordre dans la gestion des copropriétés.
En effet, comment le premier cabinet de syndic de France peut-il ne plus retrouver un immeuble qu’il est sensé gérer ?
On peut alors s’interroger sur leur gestion des tâches courantes que doit assurer chacun des cabinets FONCIA qui demande, malgré tout, une certaine organisation pour convenablement affecter les factures, imputer les règlements ou suivre des comptes bancaires.
Cette interrogation est d’autant plus fondée que le groupe FONCIA rachète, à tour de bras, des petits et moyens cabinets pouvant ainsi confondre vitesse et précipitation en absorbant de nouvelles structures sans forcément avoir l’assurance que leur fonctionnement est optimisé au profit des copropriétés gérées.
Comme toujours, la vigilance reste donc de mise.