Nous sommes toujours émerveillés lorsqu’un contrat de syndic commence avec un courrier d’accompagnement qui met en avant une volonté de créer un partenariat de confiance qui repose sur le respect de la loi et une équipe d’experts qui maitrise ses sujets.
Néanmoins, bien souvent, c’est la déception car derrière ces mots d’amour se cache une trahison où le syndicat des copropriétaires est le lesé.
A ce titre, voyons le contrat du cabinet AMC mais commençons par le courrier d’amour, ou dirons-nous, d’accompagnement.
I – Un courrier plein d’espoir
N’allons pas plus loin, présentons tout simplement un extrait du courrier :
Ainsi, le syndic AMC souhaite fournir une prestation de qualité avec une collaboration entre le syndic et les copropriétaires soutenue par une équipe spécialisée : juriste, architecte, etc…
Le rêve bleu. Même Aladin n’en demanderait autant.
Alors, après cette jolie introduction, place au contrat du syndic AMC et surtout à la réalité du commun des syndics professionnels que l’on connaît trop bien à l’ARC.
II – Un contrat qui fait peur
Commençons doucement pour les âmes sensibles avec la gestion de l’accueil téléphonique :
Que constatons-nous ? L’accueil téléphonique est assuré, mais uniquement par messagerie qui est relevée toutes les trente minutes.
Extraordinaire, ceci nous ne l’avions jamais encore vu !
Pour mémoire, le téléphone est un outil qui permet d’échanger directement entre deux ou plusieurs personnes sur un sujet.
Assurer un accueil téléphonique qui se limite à formuler un message revient tout simplement à envoyer un mail.
Une aberration qui démontre encore une fois comment les syndics arrivent à atteindre un niveau de stupidité pour contourner les dispositions du contrat-type.
Il est évident que lorsque les pouvoirs publics ont imposé un accueil téléphonique, cela était pour permettre aux copropriétaires d’avoir un correspondant pour aborder la difficulté qu’il rencontre.
La messagerie téléphonique n’a donc aucun intérêt.
Mais le pire est devant encore devant nous.
III – La mention d’honoraires de suivi de travaux illégale
Voici ce que prévoit le point 7.2.5 du contrat-type du cabinet AMC :
Et oui, en toute illégalité, le contrat précise, certes à titre indicatif, des honoraires de suivi de travaux ce qui, rappelons-le, est tout à fait illégal.
Et pour cause, cela ne doit pas être prévu dans le contrat-type mais voté en assemblée générale après avoir pris connaissance de l’étendue des tâches supplémentaires que le syndic s’engage à effectuer.
Rappelons tout de même que nous sommes devant un syndic qui a affirmé dans son courrier travailler en confiance entre le conseil syndical et les copropriétaires.
A présent, abordons le pire.
IV – La foire aux prestations illégales
Comme toujours, place à l’image mais avant il est conseillé de bien respirer afin d’éviter l’asphyxie :
Allons par étapes car nous avons droit à un festival :
- En toute illégalité, ce syndic qui prône la transparence, présente ses tarifs HT alors qu’ils doivent être également indiqués en TTC. Par ce biais, ce syndic transparent camoufle le tarif réel que devra payer le copropriétaire vendeur.
- En toute illégalité, le syndic prévoit dans son contrat de facturer le faux pré-état-daté. Le coût est hallucinant puisqu’il atteint quasiment le prix plafonné de l’état-daté, soit 376,56 € TTC (313,80 € HT).
- A cette prestation illégale, le cabinet AMC a ajouté une autre prestation illégale qui est l’actualisation de l’état-daté de 163,34 € HT, ce qui revient à 196 € TTC.
- A cette prestation illégale, le cabinet AMC a ajouté une autre prestation illégale qui est l’actualisation du pré état-daté facturé à 156,90 € HT, ce qui revient à 188,28 € TTC.
Conclusion : le bonnet d’âne est décerné à ce syndic et surtout à ses experts qui souhaitent, rappelons-le, travailler en confiance avec les copropriétaires et conseillers syndicaux.
Décidément, on aura tout vu !