Bien souvent, lorsque l’on dénonce les abus des syndics professionnels, des amateurs qui se présentent pourtant comme des professionnels crient au scandale, faisant passer l’ARC Nationale pour un syndicaliste qui veut juste « casser du syndic ».
Or, les professionnels n’ont pas compris que le meilleur moyen pour protéger les bons syndics est de dénoncer les pratiques abusives ou illégales desdits confrères.
A défaut, il y aura une concurrence d’actes et d’agissements abusifs voire illégaux, rendant la profession «infréquentable ».
A ce titre, nous avons, entre autres, dénoncé les tarifs des actes de relance pratiqués par CITYA, en espérant qu’il n’y aurait pas un idiot qui va encore nous sortir « les copropriétaires n’ont qu’à payer leurs charges en temps et en heure » ou encore « l’ARC Nationale veut que les syndics travaillent gratuitement ».
Pour bien comprendre la situation, nous allons présenter une circulaire qui a été envoyée à tous les copropriétaires à la suite du rachat par CITYA d’un cabinet de syndic.
I- Une circulaire envoyée aux copropriétaires
Sans plus tarder, voici la circulaire que CITYA a envoyée à tous les copropriétaires suite à sa nomination :
Que constatons-nous ?
Tout d’abord, le tarif de la première lettre de relance est facturée à 49,60 € et la seconde pas moins de 51,60 €.
Ainsi, le copropriétaire qui présente un retard de plus d’un mois est facturé de plus de 100 € de relance ! Oui, 100 € pour procéder à deux relances d’impayés.
Oui, certes le copropriétaire aurait dû payer dans les délais, mais cela justifie-t-il que le syndic se fasse « les choux gras » sur le compte d’un copropriétaire débiteur ?
Mais l’histoire ne s’arrête pas là car CITYA prévoit une sommation d’Huissier qui n’est pas prévue dans le contrat et qui sera encore une fois facturée au copropriétaire.
Aucun prix n’est affiché, et pour cause, cet acte n’est pas prévu au contrat.
II – Un business impressionnant
Pour bien comprendre la situation, nous ne résistons pas de mettre en avant le témoignage d’un ancien directeur adjoint de l’ARC Nationale, responsable financier CITYA, qui nous explique le système mis en place :
Et oui, tout est dit ! Le recouvrement est une ligne du chiffre d’affaires du groupe CITYA.
Ainsi, la copropriété qui présente des impayés est en fait une affaire très lucrative et rentable pour le groupe.
Voilà pourquoi il faut arrêter avec cette démagogie en limitant les tarifs d’actes de recouvrement.
Il est certain qu’à partir de ce moment les syndics réaliseront le recouvrement des charges avec plus de sérieux et de diligence sans arrière-pensée lucrative.