Même si sur la place publique, les syndics professionnels critiquent l’ARC Nationale en essayant de nous dénigrer, entre eux, ils sont conscients de la dérive de leur profession.
A vrai dire, ils sont même satisfaits que l’ARC Nationale « ouvre sa bouche » pour dénoncer les abus car ils sont tenus par une clause de confraternité ou plus tôt par la pression de la profession.
A ce titre, ils savent que chaque cabinet fait sa petite sauce de son coté, certains mettant plus de sel, d’autres plus de poivre et d’autres un peu de tout.
Au final, nous avons différents modèles de syndics et de contrats, provoquant que plus rien n’est comparable.
A ce titre, voyons le contrat proposé par le cabinet SYNDIC ONE.
Comme nous allons le constater, il s’agit d’un contrat non conforme à celui règlementé mais, après tout, on fait ce que l’on veut dans le monde des syndics.
I – 0 visites, 0 minutes
Le point 7.1.1 du contrat-type impose au syndic de préciser le nombre et la durée des visites de l’immeuble.
Voyons ce que prévoit le contrat de SYNDIC ONE :
Tout est dit, le syndic ne se déplace pas. Sûrement qu’il revient aux copropriétaires ou au conseil syndical, qui est bénévole, d’assurer cette tâche en faisant l'état de leur bâti et équipements collectifs après avoir suivi un cours du soir auprès des Arts et Métiers.
Le plus incroyable est que sur le site internet du cabinet SYNDIC ONE il est indiqué « un vrai syndic professionnel et responsable » !
Nous ne résistons pas à mettre la publicité en évidence :
Et pourtant, la responsabilité de la visite tombe sur le conseil syndical. N’y a-t-il pas une petite incohérence ?
Avançons.
II – Aucune assemblée générale
Le point 7.1.2 du contrat-type impose au syndic de préciser les modalités de tenue des assemblées générales comprises dans le forfait de base.
Il s’agit d’indiquer la durée et le créneau horaire
Voyons donc ce que prévoit le point 7.1.2 du contrat-type de SYNDIC ONE :
Même punition : la clause est carrément rayée, impliquant qu’il revient, là aussi, au conseil syndical de convoquer et d’organiser l’assemblée générale.
La seule difficulté est que le conseil syndical ne dispose pas d’un mandat pour convoquer l’assemblée générale ni des éléments pour la tenir.
Mais au-delà de ce constat, il s’agit là encore d’une démonstration du flou du marché dans lequel les syndics professionnels doivent répondre.
En effet, il est plus facile pour le cabinet SYNDIC ONE de proposer une offre moins chère que la concurrence. Et pour cause, l’offre n’est pas identique puisqu’il n’est prévu ni visites ni assemblées générales.
Les grands perdants sont certes les syndicats de copropriétaires mais également la profession qui est perdue dans cette amazone d’offres.
Après tout, on a ce que l’on mérite !
P.S. Certains professionnels nous ont indiqué qu’il s’agissait de contrats à blanc.
Par conséquent, nous vous publions les honoraires proposés pour ce contrat :