Nous sommes sollicités par de nombreux copropriétaires et surtout syndics professionnels sur la solution proposée par la société Matera (ex illiCopro) qui a levé plusieurs dizaines de millions d’euros pour séduire les copropriétés qui fonctionnent principalement en coopératif.
Pour mieux se faire connaitre, cette société a décidé d’engager une campagne dénigrante et polémique à l’égard des syndics professionnels.
Alors, la question en suspens est de savoir si la solution Matera est une bonne ou une mauvaise option, surtout que de prime abord, elle semble se ranger dans le registre de l’ARC qui dénonce les syndics.
Nous allons expliquer pourquoi nous n’avons pas la même approche que ce soit au niveau de l’objet social ou économique.
I. Une approche promotionnelle différente
Tout d’abord, l’ARC ne fait pas de publicité. Notre promotion s’appuie essentiellement à partir des actions que nous menons aux profits de nos adhérents notamment en développant des formations, des guides, des publications d’articles ou encore le développement d’outils numériques…
Ainsi, nous grandissons en essayant de répondre aux besoins des conseillers syndicaux et syndics bénévoles ce qui nous oblige à être toujours plus performant.
De plus, notre objectif n’est pas d’humilier les syndics, mais de dénoncer les abus voire les illégalités commises afin d’alerter les copropriétaires et de mettre les professionnels face à leur réalité et responsabilité.
Or, l’approche de la société Matera n’est pas de faire la promotion de ses services, mais de dénigrer les syndics professionnels comme étant des « mauvais ».
Pour cela, il a engagé une communication publicitaire qui ridiculise les syndics professionnels avec des approches sarcastiques.
Selon nous, il s’agit d’une erreur de communication, car les copropriétaires et conseillers syndicaux ne cherchent pas le moins mauvais, mais le bon syndic ou lorsque l’on est syndic bénévole, le bon prestataire de services qui pourra l’assister en vue d’être autonome dans un délai plus ou moins court.
Ce complexe d’infériorité dénote selon nous, une faiblesse dans l’offre.
Plus grave, la société Matera (ex illiCopro) utilise une méthode bien connue, qui est celle d’une vidéo promotionnelle mettant en avant les services de la société.
Le concept est simple, des copropriétaires ou conseillers syndicaux témoignent sur la qualité des prestations rendues par cette société incitant d’autres copropriétés à y souscrire.
Pour cela, on retrouve une vidéo avec les témoignages de plusieurs copropriétaires, dont l’un qui habite dans un immeuble de 35 lots, nommé David et dont voici la tête :
Bien évidemment, les commentaires sont critiques à l’égard des syndics professionnels avec des citations mises en évidence comme : « C’est en entrant au conseil syndical que je me suis rendu compte que c’était assez mal géré, assez cher ».
Et puis, en faisant quelque recherche, on s’aperçoit qu’il s’agit tout simplement du chef de projet de la société Matera (ex illiCopro) qui témoigne comme simple usager.
Voici la preuve en image !
Que devons-nous comprendre ? Qu’il ne faut pas prendre les copropriétaires et conseillers syndicaux pour des sots, surtout quand on prétend être différent des syndics professionnels et que l’on critique leur amateurisme.
II. Une différence de fond
La société Matera est dans les faits non pas un syndic détendeur d’une carte professionnelle, mais une société de prestations de services qui propose une assistance aux syndicats coopératifs.
Comme toutes sociétés commerciales, la finalité est de dégager des marges avec une recherche de rentabilité.
L’objectif n’est donc pas de rendre autonome le client qui est le syndic bénévole ou le « président-syndic » au point qu’il quitte ses services.
Cela limite l’intérêt de ce type de solution d’assistance où l’on n’apprend pas forcément à «pêcher, mais plutôt à attendre que le poisson tombe dans la bouche ».
C’est d’ailleurs la plus grande différence avec notre association qui ne recherche pas forcément une rentabilité dans les solutions qu’elle développe du fait que l’ARC est à but non lucratif qui n’a pas à rendre des comptes à des investisseurs…
III. Premier recul de Matera
Vraisemblablement informé que nous allions publier un article sur leur comportement, ils ont supprimé de la toile internet, la vidéo qui permettait de faire ce rapprochement sur la même personne qui avait deux casquettes !
Néanmoins, nous avons copie de l’intégralité de cette vidéo ainsi que la fiche du chef du projet.
Comme toujours, nous sommes disposés à publier un droit de réponse si les dirigeants souhaitent s’expliquer.