ABUS N° 3160 - Les pratiques du syndic « Cabinet OSD » à Meudon ou : « pourquoi nous avons élu un syndic bénévole »

09/07/2012 Abus Abus

ABUS N° 3160 - Les pratiques du syndic « Cabinet OSD » à Meudon ou : « pourquoi nous avons élu un syndic bénévole »

Le récit qui suit est très inquiétant. Il signifie bien que nous sommes face à un déficit inquiétant de :

 

  • formation des syndics ;

  • déontologie ;

  • sanctions.

 

Comment un syndic peut-il ainsi empoissonner la vie de copropriétaires, c’est à la fois inimaginable et intolérable.

 

Voici ce récit. Merci à la nouvelle syndic bénévole pour le temps passé à raconter cette « galère ».

 

« Témoignage des difficultés avec un syndic, le Cabinet OSD à Meudon.

 

Lorsque l'on devient propriétaire et que l'on travaille, on délègue la gestion de la copropriété à un syndic professionnel en se disant que ce qui doit être fait pour l'immeuble le sera. Lorsque l'on a envie de s'investir dans la vie de la copropriété, on entre au conseil syndical. Mais lorsque cette action se transforme en rectifications permanentes du travail du syndic, les questions se posent.

 

L'erreur est humaine se dit-on la première fois (annulation de l'Assemblée générale le jour même, car des résolutions légales étaient absentes telles que (renouvellement de contrat du syndic, (...), montants de mise en concurrence. À la seconde, le doute s'installe (absence d'un vote sur le PV sachant que le syndic était secrétaire).

 

Lorsqu'après de longues semaines, les appels de charges sont envoyés selon la nouvelle répartition votée, quelle surprise de découvrir qu'une résolution approuvée n'est pas intégrée à cet appel et qu'une autre rejetée y est était intégrée ! Après plusieurs semaines encore, un rectificatif est envoyé contenant l'appel du 4e trimestre, mais pas la feuille d'appel de fonds. Quant aux prestataires envoyés dans l'immeuble, aucune information n'était transmise au conseil syndical pour donner accès aux lieux requis. Du coup, des avis de passage à gérer nous-mêmes ou encore des rapports d'intervention avec la mention « pas d'accès » et les factures à payer !

 

Poursuivons, lors de la revue des comptes, nous avions une ligne de charge pour « nettoyage de gaines ». Nous demandons à quoi cela correspond, pour toute réponse il s'agit d'un contrat hérité de l'ancien syndic... Nous demandons la résiliation faute d'en savoir plus et lorsque cela est enfin le cas nous apprenons qu'il s'agit du diagnostic contre les termites !

 

Rendez-vous est pris pour discuter de la situation et des comptes. Et là en ce début décembre nous découvrons que tout n'est pas comptabilisé (une relance venait d'être reçue par mail sans être dans les comptes, une note de frais du conseil syndical de plusieurs semaines n'était pas reportée....).

Comment croire la balance dans ces conditions ? Un compte bancaire créditeur, mais des factures en attente non réglées....

 

Au final, chaque nouvel envoi devenait synonyme d'une nouvelle erreur. L'appel du premier trimestre 2012 n'y a pas manqué... il était sur la mauvaise clef de répartition de charges votée en AG ! Mandaté pour lancer une procédure judiciaire, le syndic n'envoie pas la déclaration d'honoraires, validée en AG, signée et le paiement associé. C'est vers le conseil syndical que l'avocat s'est retourné pour demander la régularisation par le syndic !

 

En bref à chaque fois, le conseil syndical a dû réagir et faire rectifier les actions du syndic. Était-ce notre rôle ? Sommes-nous des professionnels ? Sommes-nous rémunérés ? Trois fois NON. Alors, à force d'exaspération face à ce que nous qualifions d'incompétence qualifiée et pour un coût non négligeable, nous décidons de passer syndic bénévole puisque nous assumons déjà une grande partie du travail dans les faits. Nous avons donc décidé de révoquer ce syndic et l'avons mis en demeure de convoquer l'assemblée générale. Il est resté muet comme il l'était pour répondre à nos questions et bien sûr il n'a pas daigné se présenter à l'AG mais a essayé de faire pression sur le Conseil Syndical.

 

Nous ne leur demandions que de faire leur travail correctement. La récupération des archives et des comptes de la copropriété dont le cabinet OSD n'avait que la gérance, est devenue une lutte sans merci où la mauvaise foi est la règle ; au moins avons-nous un semblant de communication. Un peu de décence et de retenue auraient été les bienvenues pour qu'ils partent la tête haute.

 

Je ne peux être exhaustive, mais la morale de l'histoire est qu'il ne faut pas avoir de crédulité vis-à-vis des syndics et l'importance du conseil syndical comme garde fou. Heureusement tous les syndics ne sont pas ainsi, chanceux copropriétaires !

 

Merci à l'ARC en tout cas pour tous vos conseils dans nos démarches.

 

M............... ».

 

Voilà un témoignage édifiant. On ne devient pas syndic bénévole forcément par passion...

 

Rappelons- que - dans tous les cas - l’ARC a mis en place de nombreux services pour aider ses adhérents syndics, sécuriser leur comptabilité et leur gestion.

 

Voir : http://arc-copro.fr/site/actumois/oct11.pdf