ABUS N° 3352 : Des syndics qui font travailler la famille. FONCIA Languedoc Provence : où en est-on ?

17/01/2013 Abus Abus

ABUS N° 3352 Des syndics qui font travailler la famille. FONCIA Languedoc Provence : où en est-on ?

Nous revenons sur les événements ayant touché 2 cabinets FONCIA de Nîmes, dans le Gard. LE dernier article sur le sujet date du 27/12 (abus N° 3334) et nous avons très  patiemment attendu de connaître les décisions du Groupe FONCIA avant de revenir sur le sujet.
Rappelons qu’il s’agit de faits très graves puisque des dirigeants de cabinets FONCIA font travailler dans leurs copropriétés des sociétés avec qui ils ont des liens, sans en informer les assemblées générales.
 
I – La dernière position de la Direction du Groupe 
 
La dernière position communiquée au directeur de l’ARC LANGUEDOC est la suivante : le Directeur Général de FONCIA LANGUEDOC PROVENCE (Monsieur X), également mis en cause dans le fait de faire travailler l’entreprise de son beau-frère, en sachant que sa sœur est elle-même gestionnaire de copropriétés… (et que sa femme travaille chez FONCIA DESIMEUR, autre cabinet nîmois) a simplement été « déplacé ».
Ce dirigeant n’a pas été selon nous réellement « sanctionné » puisqu’il a été muté sur l’agence d’Avignon (FONCIA FABRE GIBERT).
 
II – La position de l’ARC et de l’ARC LANGUEDOC 
 
Très étonnés, nous avons fait savoir à Foncia que nous ne pouvions admettre qu’une réelle sanction ne soit pas donnée à la personne concernée. Elle en a pris acte.
Nous avons alors signifié à la Direction que d’autres informations étaient susceptibles de s’ajouter à celles déjà communiquées, et que nous étions dans l’attente de l’obtention d’informations plus concrètes.
 
III – La suite est événements 
 
Comme promis, l’ARC LANGUEDOC a communiqué de nouvelles informations à Foncia la semaine passée : le directeur général mis en cause avait également validé le fait que sa chargée de contentieux fasse travailler… son frère !
Immédiatement informée, la Direction a rappelé l’ARC LANGUEDOC dès le lendemain afin de lui confirmer qu’en effet, la société du frère de cette personne travaillait pour le compte de FONCIA LANGUEDOC PROVENCE, là encore en dépit de la Loi puisqu’une autorisation de l’AG est nécessaire lorsque le syndic ou ses préposés ont des liens familiaux ou capitalistiques avec un prestataire intervenant sur les copropriétés (article 39 du décret de 1967).
Ceci a donc fortement gêné à nouveau la Direction de FONCIA, désolée d’avoir à constater que malgré les « bouleversements » des trois semaines précédentes, cette information ne lui était pas remontée.
 
IV – Résumé 
 
En résumé, des dirigeants de cabinets FONCIA font travailler des sociétés avec lesquelles ils entretiennent des liens privilégiés (familiaux, …), ceci sans jamais informer les clients, et qui est, sans obtenir l’accord des assemblées générales comme le veut (nous insistons) le décret d’ordre public du 17 mars 1967 (article 39).
Et après, on s’étonne que des remarques désagréables circulent à propos des syndics et du mélange des « genres » et des conflits d’intérêts.
 
V – Où en est-on ?
 
La direction de Foncia n’est à ce jour pas encore prête à communiquer sur la nouvelle évolution de la situation, décision attendue dans le courant de la semaine prochaine.
En gros, est-ce qu’une sanction adéquate aura été prise, en rapport avec les faits relevés ?
La dernière information datant d’il y a trois semaines, nous nous devions de vous tenir informés.
Dans tous les cas, on peut dire que cette affaire fait du « bruit » sur Nîmes et que tous les syndics en parlent… Des langues semblent d’ailleurs se délier à propos d’autres cabinets et d’autres sociétés… promis, on vous dira tout.
 
VI – Au fait, et la FNAIM dans tout ça ?
 
Monsieur DESIMEUR, révoqué suite aux faits révélés, étant membre du Conseil d’Administration de la FNAIM Gard-Lozère, nous avons émis une réclamation auprès du Comité d’Ethique et de Déontologie, mais aucun retour n’est à signaler depuis. Une précédente réclamation n’a toujours pas reçu le moindre suivi.
 
La FNAIM serait-elle gênée que l’ARC révèle au grand jour certaines pratiques entachant ses adhérents ?
 
Quand on sait que la FNAIM n’a pas jugé bon d’exclure le Groupe ASC suite aux pratiques de commissionnement révélées, on attend avec impatience les suites qui seront données à propos du cabinet FONCIA DESIMEUR…
 
Entre nous, il se dit que « tout Nîmes était au courant » avant que l’affaire soit révélée par l’ARC LANGUEDOC, ce qui inclurait la Chambre Locale de la FNAIM : pourquoi n’a-t-elle engagé aucune sanction auparavant ?