ABUS N° 4599 : Faux geste commercial du cabinet l’Agence Centrale

31/12/2019 Abus Abus

Abordons un abus particulièrement révélateur du mode de fonctionnement de certains syndics qui consiste à indiquer dans leur contrat de faux gestes commerciaux, bien évidemment dans l’intérêt de la copropriété, alors qu’il s’agit soit d’obligations légales, soit de faux cadeaux.

A ce titre, voyons comment est présenté le contrat du cabinet l’Agence Centrale, notamment en matière de tarification.

I. La fausse promotion

Avant d’entrer dans les détails de cet abus, voici comment est présentée la tarification du forfait annuel du cabinet Agence Centrale :

4599

Que constatons-nous ? Ce « galant » syndic offre la conservation des archives, l’accès à internet ainsi que la gestion du compte séparé (hors frais bancaires).

A priori des prestations qui auraient dû être facturées mais qui sont offertes gracieusement par ce syndic.

Dans les faits, ce syndic offre du vent puisque ces trois prestations doivent impérativement être incluses dans le forfait de base ne pouvant pas être facturées de manière supplémentaire ou plutôt ont déjà fait l’objet d’une estimation dans le coût du forfait de base.

D’ailleurs, ce syndic souhaite éviter toute ambiguïté puisque les frais bancaires qui peuvent être imputés à la copropriété sont bien précisés comme étant non inclus à ce faux geste commercial.

II. Des agissements qui démontrent un malaise

La question que l’on peut se poser est pourquoi de tels agissements qui ne sont pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un professionnel de l’immobilier.

Selon nous, cette situation démontre un malaise profond de la profession qui se trouve malmenée entre les grands groupes qui procèdent à du dumping pour étrangler les syndics « artisans » et les syndics en ligne qui misent sur un gain de productivité en substituant l’humain par l’informatique, ne permettant pas au final de faire de la gestion de copropriété, mais du secrétariat.

Alors bien évidemment, l’ARC dénonce les abus et pointe les limites d’un système à bout de souffle qui lèse les syndicats des copropriétaires.

Mais entretemps, il est impératif que les professionnels et les chambres représentatives se remettent réellement en question surtout avec les nouvelles réformes issues de l’ordonnance copropriété afin de réfléchir sur les nouveaux moyens de gouvernance au sein des copropriétés afin d’éradiquer ces abus, voire illégalités quotidiens constatés qui dégradent fortement le lien de confiance entre conseillers syndicaux et copropriétaires vis-à-vis de leur syndic.