En cette période automnale, les chauffagistes procèdent au redémarrage du chauffage pour une nouvelle saison de chauffe.
Nous allons voir dans cet article les étapes essentielles d’un redémarrage des installations de chauffage pour dégager les points de vigilance à ne pas oublier. Il est important pour les conseils syndicaux de connaître ces étapes afin d’éviter toutes complications.
I. Les actions à mener avant le redémarrage du chauffage
Avant l’intervention du chauffagiste en chaufferie, il est conseillé de procéder à une vérification des quelques éléments suivants.
Tout d’abord, dans le cas d’une chaufferie alimentée au FIOUL il est important de vérifier l’état des stocks !
Cela se résume par une vérification de la quantité de fioul présent dans la cuve.
Nous recommandons au conseil syndical de tenir à jour un carnet spécifique dans lequel seront consignées les mesures faites afin de suivre le stock tout au long de l’année et d’anticiper les réapprovisionnements en combustible.
Ensuite, si la chaufferie comporte des équipements qui requièrent une fourniture de produits spécifiques comme le sel pour l’adoucisseur par exemple, il est important de faire l’état des stocks et donc de relancer l’exploitant pour qu’il n’oublie pas faire une commande.
Il est conseillé d’aussi vérifier la date de validité de l’extincteur présent en chaufferie (généralement un contrat d’entretien est souscrit par la copropriété pour ce type de maintenance).
Enfin si le contrat d’exploitation ne comprend pas la purge du réseau de chauffage et que les purgeurs ne sont pas automatiques, il est important que quelqu’un se préoccupe de réaliser les purges d’entretien qui s’opèrent aux niveaux des radiateurs des derniers niveaux.
Le conseil syndical peut tout à fait coordonner ses actions avec les résidents des derniers étages. En effet la présence d’air dans le réseau de chauffage engendre une insuffisance généralement ressentie pour ceux du dernier étage, les radiateurs étant sous-alimentés.
La purge d’entretien consiste à dévisser de quelques demi-tours les purgeurs des derniers étages (jamais à fond) pour laisser échapper l’air présent dans le réseau.
En réalité cette action est à faire plusieurs fois pendant la période de chauffe puisque à chaque grosse baisse de température extérieure, de l’air s’accumule dans les réseaux !
Il est donc important de prévoir au moins deux purges d’entretien annuelles, une lors du redémarrage du chauffage et l’autre vers février, au plus froid de l’hiver.
Si les radiateurs des derniers niveaux n’arrivent pas à chauffer et que les purges ne résolvent pas le problème, ce sont des signes de problème hydraulique de l’installation.
L’intervention d’un expert chaufferie est recommandée pour diagnostiquer et résoudre le problème.
II. Les contrôles à réaliser après le démarrage du chauffage
Les semaines qui suivent le démarrage de l’installation de chauffage sont synonymes de contrôle pour le conseil syndical pour s’assurer que le chauffagiste respecte bien ses obligations.
Pour rappel, toutes ces obligations sont normalement indiquées dans le contrat P2 pour le cas où ce dernier est bien détaillé.
Lorsque le chauffagiste redémarre les chaudières, il doit impérativement statuer sur le rendement de l’installation.
Cela permet de faire un état actuel des réglages ou voir les améliorations possibles pendant l’année.
L’objectif étant d’avoir une chaufferie la plus performante possible !
Nous rappelons que les contrôles de combustion doivent règlementairement être effectués au minimum tous les 3 mois.
Les résultats de ce contrôle sont formalisés sous forme d’un ticket de combustion qui est édité par le chauffagiste.
Celui-ci doit être collé sur l’équipement testé et les résultats doivent être également consignés dans le livret de chaufferie, et doivent correspondre à la fiche d’intervention du carnet de chaufferie pour laquelle il a réalisé ce contrôle.
Par ailleurs, le conseil syndical peut par le biais d’un contrôle visuel (et uniquement) vérifier l’état des appareils de métrologie de l’installation.
Il s’agira de voir si les thermomètres, manomètres et autres appareils de mesures fonctionnent et de faire le lien avec le livret de chaufferie. Toutes ces données doivent être inscrites à chaque passage du technicien. Il en va de même pour les compteurs de gaz, calories…
Le contrôle de la sonde de température extérieure est important puisque son bon fonctionnement impacte toute la régulation de toute l’installation.
Il s’agira de vérifier la cohérence entre deux mesures, celle réalisée par le conseil syndical avec un thermomètre fiable pour la température extérieure et celle indiquée par la sonde. La différence ne doit pas excéder 1°C / 1,5°C.
Le contrôle visuel de l’état externe des équipements principaux est également recommandé. Comme par exemple la présence de coulures sur des pompes ou circulateurs qui est synonyme de défaut d’étanchéité et donc de fuites.
Une attention doit être aussi portée sur l’état de propreté de la chaufferie. Ceci n’est pas un détail puisque c’est en réalité un bon indicateur de la qualité du service rendu par le chauffagiste.
Par exemple, si des équipements ont été déposés lors de la dernière saison de chauffe et ne sont plus utiles, ils doivent être enlevés afin de laisser un maximum d’espace.
Voici un ensemble d’éléments qui permettra aux conseils syndicaux d’établir un suivi rigoureux de la chaufferie pour s’assurer d’une saison de chauffe optimale. Il ne faut pas oublier que la tenue du livret de chaufferie est essentielle ! Ce carnet est votre outil de vérification !
A noter que le conseil syndical n’est pas habilité à régler les organes de la chaufferie, c’est pour cela qu’il doit se contenter d’un contrôle visuel uniquement !
Par exemple, la modification de la température de consigne du boitier qui régule la chaudière est formellement interdite et peut-être un motif de résiliation du contrat par le chauffagiste.
Pour tous questionnements concernant la maintenance des installations de chauffage, l’analyse du contrat de chauffage ou d’un rapport d’audit chaufferie, n’hésitez pas à contacter notre pôle Rénovation au 01.40.30.42.82 ou adressez-nous un mail à energie-eau@arc-copro.fr.