Nous avons une douce musique chantée par les professionnels depuis qu’on les connaît : « les honoraires du forfait de base sont trop bas ».
Ainsi, ils justifieraient leurs manquements par le fait que leurs honoraires ne sont pas adaptés à l’ensemble des missions qu’ils doivent assurer.
L’ARC Nationale est souvent pointée du doigt comme étant la cause de cette situation.
Rassurons les lecteurs, nous avons le dos large.
Mais essayons d’être plus sérieux pour crever définitivement l’abcès afin qu’une fois pour toute les syndics arrêtent de nous « la faire à l’envers ».
I- Des honoraires fixés par le marché
A entendre les syndics professionnels, les honoraires du forfait de base ainsi que ceux des prestations complémentaires et supplémentaires seraient plafonnés par voix d’arrêté préfectoral ou pire par l’ARC Nationale, et pourtant il n’en est rien !
Les honoraires et les coûts des prestations sont négociés entre les parties, ainsi les tarifs sont régulés par le marché de la profession de syndic.
Autrement dit, c’est avant tout la profession de syndic qui fixe les tarifs à partir desquels la concurrence et les négociations s’organisent.
Ainsi, ce sont les cabinets de syndics et en particulier les grands groupes qui gèrent 40 % du parc de la copropriété qui actuellement fixent les honoraires du forfait de base et des prestations complémentaires obligeant les autres cabinets à suivre la tendance.
Si les petits et moyens cabinets de syndic avaient le courage de dénoncer les grands groupes, il est fort probable que la situation serait tout autre.
II – La méthode sournoise des grands groupes
Qui ne connaît pas ce fameux magasin où il est indiqué « entrée gratuite ».
L’objectif est simple : entrez sans payer à partir du moment où vous sortez en payant.
Les syndics et en particulier les grands groupes utilisent la même méthode ; dans un premier temps, ils proposent des honoraires de base plus bas que le marché, ne permettant pas aux syndics artisans de suivre la tendance.
Deux solutions s’offrent à eux : vendre le cabinet ou ne pas payer suffisamment les gestionnaires qui partent ou encore n’assurent pas l’ensemble des prestations.
En parallèle, lorsque les grands groupes attrapent le poisson (à savoir la copropriété), ils peuvent ensuite matraquer avec des coûts de prestations à des prix abusifs ou encore faire intervenir leurs filiales en tout genre.
Par ce biais, ils assurent des marges dans toutes leurs activités parallèles, récupérant largement les honoraires de base jugés insuffisants.
Ce (un) système où tout le monde est otage, mais que seul l’ARC Nationale a le courage de dénoncer.