Les syndics reprochent souvent à l’ARC la publication d’abus qui impliquent neuf fois sur dix la profession, en dénonçant non seulement leurs agissements mais également le nom du groupe qui commet bien souvent des illégalités.
Ce qu’ils réprouvent ce ne sont pas les pratiques abusives ou illégales de leurs confrères, pourtant détenteurs d’une carte professionnelle, mais que l’ARC mette sur la place publique le manque de sérieux de nombreux syndics professionnels qui lèse la plupart du temps, de manière délibérée, soit le syndicat des copropriétaires soit les copropriétaires, soit encore les deux.
Expliquons les dérives du système et pourquoi l’ARC est aujourd’hui devenue incontournable.
I - Un code de déontologie mal exploité
Compte tenu du nombre important d’abus commis par des syndics dits professionnels, le décret 2015-1090 du 28 août 2015 a défini un code de déontologie des professionnels de l’immobilier.
Vraisemblablement, les syndics ont oublié la plupart des obligations mentionnées dans ce code qui concerne principalement une transparence de leur gestion à l’égard du conseil syndical et des copropriétaires. Cette amnésie est due au fait que ces mesures ne sont pas assorties de sanctions.
Ceci étant, ils ont retenu l’article 10 de ce code de déontologie.
Ce dernier impose « une confraternité entre les professionnels en devant s’abstenir de toute parole ou action blessante ou malveillante, de toute démarche ou manœuvre susceptible de nuire à leurs confrères, les dénigrer ou les discréditer ».
A cela s’ajoute : « elle évite tout conflit avec leurs confrères qui puisse nuire aux intérêts des mandats et autres partis ».
Autrement dit, il s’agit de la clause de non-agression entre syndics ou, en d’autres termes, d’une politique de l’autruche, même quand cette dernière pique les œufs de sa voisine.
En effet, tous les professionnels savent pertinemment que les abus ou illégalités commises par les syndics et dénoncés par l’ARC, sont scandaleux mais pourtant non seulement ils ne les dénoncent pas, mais plus encore essayent de trouver des excuses.
Voilà pourquoi il n’y a pas d’ordre des syndics ni même de commission de contrôle car tous les syndics sont complices des agissements de la profession du fait de leur complicité dolosive.
II – L’ARC, un lanceur d’alerte
Nous sommes heureux de constater que nous ne sommes pas appréciés par les syndics professionnels malhonnêtes.
Espérons garder longtemps cette inimitié.
Là où nous sommes plus déçus est lorsqu’une chambre professionnelle comme la FNAIM ou l’UNIS ne rappellent pas certains principes fondamentaux du métier de syndic en critiquant les agissements de certains renégats.
Cela aurait un impact pour toute la profession qui se sentirait mieux défendue plutôt que de fermer les yeux voire de défendre des pratiques abusives voire illégales qui sont scandaleuses.
En absence de réelles instances de contrôle voire de sanctions neutres, l’ARC est donc légitime et même indispensable pour dénoncer ces abus.
Imaginez un monde sans l’ARC.
Qui aurait alors dénoncé :
- les contrats-type illégaux,
- les factures illégales ou abusives facturées à la copropriété,
- les filiales occultes des syndics,
- les fausses obligations légales sorties du chapeau des syndics pour facturer des nouvelles prestations.
Bref, la liste est encore longue.
Alors chers syndics honnêtes si vous voulez ne pas être confondus avec des groupes qui ne défendent avant tout que leur profit, n’hésitez pas à être solidaires de l’action de l’ARC.
Vous verrez, c’est en définitive la profession qui gagnera au lieu des grands groupes.