L’abandon de l’interdiction des feux de cheminées par la Ministre : l’ARC avait vu juste

16/12/2014 Actions Action

L’abandon de l’interdiction des feux de cheminées par la Ministre : l’ARC avait vu juste

 
Comme nous l’évoquions la semaine dernière dans un article (lien), Madame Ségolène ROYALE, Ministre de l’Ecologie, vient d’annoncer ce matin avoir adressé une instruction auprès des Préfets d’Ile de France, afin qu’ils abrogent l’arrêté du 25 mars 2013, qui devait interdire les feux de cheminées sur Paris et une grande partie de l’Ile de France à partir du 1er janvier 2015.
 

I. Le rappel des faits

 
En effet, ce projet, qui visait à proscrire principalement les feux de cheminées à foyer ouvert pour des considérations sanitaires, apparaissait inadapté et à l’intérêt des plus discutables, dans la mesure où :
 
- le nombre des cheminées en Ile de France est somme toute assez circonscrit (environ 130000), avec pour la plupart un usage des plus restreints (en moyenne moins d’une dizaine de feux par an) ;
 
- les chiffres, avancés sur le pourcentage dans la pollution atmosphérique des fines particules émises par les cheminées, variaient très fortement d’un spécialiste à l’autre (de 1 à 5), mettant ainsi en doute le sérieux de ces « études » scientifiques, entre autre ceux d’AirParif ;
 
- cette réforme semblait enfin contradictoire, puisqu’elle interdisait l’usage du bois, alors même que nos politiques préconisent le recours aux énergies renouvelables.
 

II. Les conseils

 
Conscients d’une prochaine révision du texte réglementaire, nous vous invitions à la plus grande prudence, autrement dit à ne pas vous précipiter sur des travaux de remplacement de vos cheminées.
Si en revanche, ce changement était inéluctable, nous soulignions l’existence de foyers fermés (inserts performants normalisés, Flamme verte 5 étoiles) comme l’a rappelé aujourd’hui Madame la Ministre, Ségolène Royale, puisqu’ils permettent de :
 
- diviser fortement les émissions de fines particules dans l’air (de l’ordre de 7 à 8 fois moins) ;
 
- bénéficier d’un crédit d’impôt (art. 200 quater du Code général des impôts).
 
Nous sommes heureux, que cette réforme réglementaire, qui n’allait pas dans le bon sens, comme signalé précédemment, soit abrogée avant même son entrée en vigueur.