« L’agressivité, la nervosité et les menaces de l’UNIS prouvent qu’elle a tort… »
C’est, en substance, le message que nous a adressé une adhérente collective, sidérée par le communiqué de Presse de l’UNIS (voir : www.unarc.fr/xr7c) mettant en cause à la fois l’ARC, l’UFC-Que-Choisir, la CLCV, UNIVERSIMMO....
Nous ne résistons pas au plaisir de publier des extraits de sa réaction dont la pertinence n’appelle aucun complément.
« Chère Association,
Suite à la lecture du communiqué de l’UNIS, je me permets de vous adresser mes réflexions.
Lorsque nous sommes dans le dialogue, il n’y a pas de ton agressif.
Si le ton devient aussi agressif que celui du communiqué de l’UNIS, c’est que les syndics ont à craindre.
Non seulement le ton est agressif, mais en plus des menaces sont faites, donc ils ont beaucoup à craindre.
Menaceraient-ils parce qu’ils n’ont aucun argument à opposer aux propositions des associations ?
(…)
Dans les contrats de syndic chaque brèche laissée aux professionnels, leur donne une occasion de s’y glisser et de faire de très nombreux mécontents copropriétaires.
Plusieurs chances leur ont été données et sans vouloir les vexer, à la lecture de la dernière ébauche du contrat-type élaboré par des syndics (celle mise sur votre site [Note de l’ARC : voir www.unarc.fr/xr7c]), je constate que la « brèche » est toujours béante dans le contrat.
Je m’étonne d’autant d’agressivité, car la profession de syndic ne date pas d’hier et depuis ce temps, ils ont eu largement le temps de pouvoir anticiper toutes leurs tâches, de connaitre parfaitement leur profession et de pouvoir élaborer un contrat sans faille, sans faire de mécontents et sans laisser la place à la brèche où tout peut y être mis, ce que justement le copropriétaire qui gère son bien, en bon père de famille, veut éviter.
Le « bon père de famille », comme une majorité de copropriétaires veulent éviter la surprise souvent à fort prix.
La plupart d’entre nous ont des fins de mois difficiles.
De surcroît, nous sommes quelque 8 millions de copropriétaires pour quelques milliers (de mémoire 8000) de syndics, je pense que la voix des copropriétaires devrait être prise plus largement en compte.
Car je rappelle que le syndic est obligatoire pour la gestion d’une copropriété ce qui leur donne un avantage certain sur les copropriétaires. Ces derniers sont obligés de payer et lorsque nous avons des propositions de contrats de syndics, j’ai rarement pu faire la différence entre Pierre ou Paul, c’est le même prix, la concurrence n’existe pas ou très peu… et il y a les prestations non prévues pourtant prévisibles qui changeront le chiffre initial annoncé.
Alors, je dis à ces syndics professionnels unis pour leur cause que s’ils avaient été auparavant raisonnables et vraiment professionnels (oui parce qu’un bon professionnel facture son service au juste prix) nous n’en serions pas encore à légiférer sur leur contrat.
Si les copropriétaires en sont arrivés à demander l’encadrement de ce contrat type, c’est bien parce qu’il y a eu des abus, des excès et autres anomalies.
Ce que leur chambre syndicale aurait dû éviter, elles ne l’ont pas fait non plus…
Ils ne vont pas se plaindre maintenant.
Le plus à plaindre sont ces gens modestes qui peinent en fin de mois pour parvenir à payer ou leurs charges à leur syndic ou leurs charges à leur bailleur.
Je préfère encore faire confiance à l’ARC ou à CLCV ou à UFC-QueChoisir qu’aux syndics, car pour moi et mon époux, si nous avons rencontré de trop rares syndics vertueux, nous en avons rencontrés bien plus en manque de vertu.
Avec notre soutien
M et Mme S… ».
Voilà. Tout est dit. D’autres réactions - y compris de professionnels - montrent que l’UNIS aurait mieux fait de tourner sept fois sa plume dans l’encre avant de rédiger son communiqué.