L’ARC est-elle une adepte du « syndic bashing » ?

16/03/2021 Actu

A la suite du communiqué de presse de l’ARC mettant en évidence comment certains syndics professionnels ont abusé du vote par correspondance pour détourner des assemblées générales, nous avons constaté une campagne médiatique très forte des professionnels.

Le message principal est qu’il n’y a actuellement pas de difficulté majeure au sein des copropriétés, se congratulant même de la situation.

Ainsi, la FNAIM, l’UNIS et l’association Plurience ont affirmé d’une seule et même voix que « les syndics des 400 000 copropriétés que nous administrons collectivement ont été à la hauteur du défi posé par la crise sanitaire. »

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À travers cet article,  nous ne souhaitons pas entrer dans une polémique sachant nous nous sommes déjà exprimés et qu’en définitive chacun des conseillers syndicaux et copropriétaires sera libre de juger la réalité de la situation, notamment en déterminant si son syndic a véritablement relevé le défi.

En parallèle, nous avons une autre association qui s’intitule « l’Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété » dont le président est un syndic professionnel, mais qui malgré tout se présente comme défenseur des gestionnaires de copropriété.

À la suite de notre communiqué, elle a produit une image particulièrement intéressante qui nous stimule dans la poursuite de notre action qui consiste à dénoncer sans langue de bois les abus, dérives, illégalités et pressions des syndics professionnels à l’égard de la copropriété ou du conseil syndical.

Avant d’entrer dans le détail, voici l’image publiée par l’ANGC :

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La question est de savoir si l’ARC procède effectivement à un « syndic bashing », autrement dit le dénigrement systématique et infondé des syndics professionnels.

Mais avant cela, faisons un focus sur l’image choisie, qui selon nous est loin d’être anodine.

I. Des personnes muselées

L’Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété a considéré qu’il était nécessaire de mettre des masques sur l’ensemble des bouches afin d’être en conformité avec les mesures sanitaires.

Néanmoins, on peut s’interroger sur l’intérêt de ce détail à partir du moment où il s’agit d’un dessin.

Selon nous, il s’agit d’une image subliminale dont le message est de museler toute personne et en particulier une association comme l’ARC qui dénonce sans gêne  les agissements des syndics professionnels.

Autrement dit,  laissez les syndics commettre leurs pratiques illégales en toute impunité  ou encore continuez à exercer des pressions auprès des copropriétaires et conseillers syndicaux sans que pour autant l’ARC dénonce sur place publique ces pratiques.

Imaginez un monde où l’ARC n’existerait pas et dans lequel les abus de Citya et autres groupes ne seraient pas dénoncés ?

Imaginez un monde où l’ARC ne formerait pas les conseillers syndicaux, laissant une autoroute au syndic pour proposer leurs filiales ou encore pour augmenter leurs honoraires de manière disproportionnée.

D’ailleurs, la réaction unanime et virulente des syndics et associations professionnelles suite à notre communiqué de presse confirme la justesse de nos propos, partant du postulat que qui se sent morveux se mouche.

Soyons clairs, même avec une muselière, l’ARC continuera à dénoncer non pas les syndics, mais les mauvais syndics.

II. L’ARC anti-syndic ?

Sûrement pour se sentir plus forts, les présidents d’associations ou de chambres professionnelles essaient de mettre tous les syndics dans le même panier afin de faire front contre l’ARC.

Or, nous sommes bien lucides. Il y a syndic et syndic, professionnel et professionnel et délinquant et mal formé.

D’ailleurs, dans nos articles « abus » nous insistons sur les termes « certains syndics » pour ne pas amalgamer l’ensemble de la profession, mais plus encore, nous citons nominativement le cabinet de syndic concerné.

Très peu d’association le font pour éviter justement toute procédure judiciaire en diffamation.

Nous, nous prenons le parti de prendre ce risque sachant qu’il n’existe pas puisque l’ensemble de nos affirmations sont justifiées et étayées, nous permettant d’avoir gain de cause en cas d’action judiciaire.

Abordons à présent « l’amour » de l’ARC vis-à-vis des syndics professionnels.

Tout d’abord, soyons clairs, nous savons qu’il existe de bons syndics, mais doit-on applaudir lorsque le poisson nage ou que la roue tourne ?

Nous savons également que le métier de gestionnaire est difficile, surtout quand le syndic lui demande de vendre aux copropriétés mandantes des services ou contrats inutiles, une augmentation du montant de l’avance de trésorerie sans raison,  ou encore le placement de ses filiales.

On peut également convenir qu’il y a des métiers plus pénibles que celui de gestionnaire et qui sont moins bien rémunérés.

Ceci étant dit, nous espérons que les gestionnaires sont suffisamment lucides pour comprendre que les intérêts du groupe ou du cabinet de syndic ne sont pas forcément ceux des gestionnaires.

Nombre d’entre eux souffrent non pas des articles de l’ARC, mais de la politique commerciale et managériale de certains groupes, qui leur impose d’être des commerciaux afin de placer leurs filiales ou des augmentations d’honoraires.

Alors, que dénonce l’ARC ? Les syndics professionnels qui de manière préméditée essaient d’abuser de leur mandat pour augmenter leurs profits, même si nous savons que certains cabinet se retrouvent contraints de le faire afin de s’adapter aux politiques commerciales illégales de certains groupe qui restent impunies.

Le meilleur conseil que l’on peut donner à ces syndics honnêtes est de se désolidariser de ces syndics voyous, et même de les dénoncer afin de faire honneur au beau métier de syndic de copropriété qui doit être le professionnel de confiance à l’égard de la copropriété.

 L’ARC sera derrière vous pour vous soutenir.

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