L’ARC et les syndics professionnels : un dialogue de sourds entre bien-entendants

25/07/2022 Actu

Il est vrai que l’ARC dénonce sans relâche les abus émanant principalement des syndics professionnels.

Pour ces derniers, il s’agit d’un acharnement injustifié parlant souvent de « bashing » syndics, histoire de décrédibiliser l’action de l’ARC.

Ainsi, rappelons pour la énième fois, que l’ARC ne souhaite pas que les cabinets de syndics assurent la gestion de leurs copropriétés mandantes gratuitement et que les gestionnaires travaillent 50 heures par semaine, mais sommes, bien au contraire, prêts à défendre l’excellence avec des honoraires justes et des gestionnaires mieux formés.

Mais voilà, il est plus simple de tourner en dérision l’analyse de l’ARC que de confronter les idées, et même de débattre.

Le dernier argument est que l’ARC est l’ayatollah des syndics. Pauvres professionnels qui utilisent ces propos sans savoir de quoi ils parlent.

Mais en réalité derrière ce soi-disant dialogue de sourds, se cache  une stratégie bien rodée des syndics professionnels qui consiste à ne pas vouloir aborder le fond des sujets.

Présentons un exemple frappant.

I – Les honoraires arrière liés au compte bancaire unique

Pendant des années, l’ARC a défendu la logique à savoir que chaque syndicat des copropriétaires devait disposer de son propre compte bancaire séparé et non confondre sa trésorerie avec celle des autres copropriétés et surtout du syndic.

Une évidence que même Al Capone comprend.

Et pourtant, pendant des années, pour les syndics refusaient ce principe en considérant qu'elle était trop compliquée à mettre en place, devant embaucher une dizaine de nouveaux comptables.

Or, il paraît plus simple de contrôler un compte bancaire séparé pour chaque syndicat de copropriétaires qu’un seul compte où l’ensemble des fonds sont amalgamés.

Alors, pourquoi les syndics n’ont-ils pas la même logique que le commun des mortels ?

La réponse est claire : la logique des syndics est dirigée par des intérêts qui ne peuvent pas être divulgués.

En effet, à la suite de la publication d’un abus dénonçant un syndic, un gestionnaire de l’Association Nationale des Gestionnaires a tout naturellement divulgué le secret de polichinelle expliquant pourquoi, pendant des années, les syndics ne voulaient pas de compte bancaire séparé pour chacune des copropriétés.

Voici la réponse :

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Eh oui, l’absence de comptes bancaires séparés dégageait 40.000 à 60.000 € de profit à des petits cabinets de syndics.

Imaginez alors les sommes que cela représentent pour les grands groupes tels que FONCIA et CITYA.

Voilà donc la vraie réponse : les profits arrière.

Il ne s’agissait pas d’assurer une plus grande transparence pour la copropriété, ni d’embauches supplémentaires de comptables, mais bien de profits indirects.

Pour bien comprendre l’enjeu, il s’agit de produits financiers générés au seul profit du syndic par des fonds qui ne lui appartiennent pas puisqu’ils sont la propriété des syndicats des copropriétaires qu’ils gèrent.

II – Des syndics dépassés

Le plus déconcertant dans cette  histoire est que les syndics nous reprochent d’avoir essayé de mettre du clair dans la situation complétement opaque.

Ainsi, c’est à cause de l’ARC si les copropriétaires ont leur argent sur leur compte ou bien que les frais de reprographie sont compris dans le forfait de base, ne permettant plus au syndic de facturer 1€ la page.

On marche sur la tête.

Il semble que les problèmes de syndics (pas tous, mais la majorité) est qu’ils oublient que derrière la façade de l’immeuble se cachent des copropriétaires qui pâtissent des dérives des syndics.

Ainsi, nous comprenons mieux pourquoi ils ne souhaitent pas dialoguer, de manière franche et constructive, avec l’ARC.

Ainsi, pendant que l’ARC présente des arguments structurés et analyses appuyées par des textes, les syndics présentent des billets de banque qu’ils cachent derrière les honoraires qu’ils présentent officiellement sur les comptes de la copropriété.

A bon entendeur,  je vous salue….