Nous avons publié l’année dernière un article présentant le nouveau logo de la FNAIM, non pas pour sa fédération, mais pour les syndics affiliés à sa chambre.
L’objectif est de faire croire qu’il s’agit d’un caducée officiel reconnu par les pouvoirs publics au même titre que celui des notaires.
D’ailleurs, ces derniers n’ont pas apprécié que le logo choisi par la FNAIM soit (dirons-nous) inspiré du leur puisqu’il s’agit de la déesse Vesta, conduisant à une action judiciaire.
Récemment, un accord a été trouvé entre ces deux entités pour l’utilisation du logo.
Faisons le point sur la situation afin de démontrer pourquoi nous tournons en rond avec les représentants des chambres professionnelles.
I. Un logo placebo
Un des objectifs de la FNAIM est de redorer l’image de la profession de syndic qui souffre actuellement d’une perte de confiance des copropriétaires et conseillers syndicaux.
Pour cela, la FNAIM a conçu un logo qui essaie d’imiter un caducée que les cabinets pourront brandir sur leur devanture.
Or, soyons clairs, le caducée n’a d’une part aucune valeur juridique ou déontologique, d’autre part, il ne changera rien à la réalité du mécontentement légitime du copropriétaire et du conseil syndical.
Certes, la loi ELAN du 23 novembre 2018 a précisé que seuls les professionnels détenteurs d’une carte de gestion pouvaient se prévaloir du titre de syndic, mais cela n’induit pas pour autant un gage de qualité. La création du logo, ne l’instaure pas plus, n’étant alors qu’un effet placebo.
D’ailleurs, nous sommes interloqués lorsque l’on constate que la FNAIM a choisi la même déesse que les notaires qui est Vesta qui est la protectrice du foyer.
Nous aurions préféré que le logo soit plutôt la déesse de la bonne foi : FIDES.
La déesse qui ne facturerait pas d’honoraires illégaux, qui ne ferait pas appel à une société externe pour facturer à la copropriété des interventions qui concernent la gestion courante du syndic, qui n’essayerait pas de faire passer en force au cours des assemblées générales ses filiales…
Bref une déesse professionnelle et surtout honnête.
II. Du pur marketing
Vraisemblablement, les syndics affiliés à la FNAIM pourront voire devront mettre en avant le logo et même le présenter comme un caducée à l’instar des notaires.
Il y aura les syndics FNAIM avec un « caducée » et les syndics non FNAIM sans caducée.
Rassurons les lecteurs et les syndics, dans le fonds c’est bien « bonnet-blanc » et « blanc-bonnet ». Ceci étant dit, certains syndics pourraient être intéressés par l’effet « bling-bling » de ce logo et abandonner l’UNIS par exemple pour intégrer la FNAIM.
Or, là aussi il s’agit de choisir entre le « dindon-rouge » ou le « rouge-dindon ».
Pitoyable d’être tombé si bas.