Le président de la FNAIM a vendu son cabinet a FONCIA qui est lui-même affilié à une autre chambre professionnelle

12/10/2021 Actu

Décidément, le monde de l’administration de biens est impitoyable, où la seule motivation est le profit, ce qui est en totale contradiction avec la gestion des copropriétés dont l’objet est l’administration des parties communes.

A ce titre, essayons de comprendre l’incompréhensible en présentant le nouveau scandale qui n’est pas encore connu, y compris auprès des professionnels de l’immobilier.

Cela concerne la vente du Cabinet du Président de la FNAIM au groupe FONCIA, qui lui-même est affilié à une autre chambre professionnelle qui est le SNPI.

Au-delà de l’opération commerciale qui est pour le moins troublante, nous allons expliquer pourquoi la situation est grave, en premier lieu pour les syndics professionnels et surtout pour les petits et moyens cabinets mais également pour les copropriétés.

Allons-y par étapes.

I –  FONCIA achète le cabinet du président de la FNAIM, Monsieur Jean-Marc TORROLLION

On pourrait supposer qu’un Président de la FNAIM qui défend l’intégrité et les valeurs de la profession d’administration de biens, ne vend pas, en cours de son mandat son propre cabinet, et encore moins à un groupe qui est plus intéressé par le profit que par la gestion des copropriétés.

Pourtant, en interrogeant le site internet de la Chambre du Commerce et de l’Industrie (CCI), on constate que le dirigeant du cabinet du président de la FNAIM (Jean-Marc TORROLLION), dont l’appellation commerciale est Jacob Boyer Torrollion Immobilier (JBT Immobilier), n’est plus Jean-Marc TORROLLION mais  un certain Stéphane GIRAUD, et ce, depuis le 1er juillet 2021.

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La question qui suit est de savoir qui est cette personne ?

En interrogeant cette fois-ci le site Linkedin, on relève qu’il s’agit du président de FONCIA Alpes-Dauphine, information confirmée sur la fiche téléchargeable sur le site du CCI.

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Eh oui, le premier syndic de France, le groupe FONCIA a acheté le cabinet du président de la FNAIM alors que ce dernier prétendait, il y a encore quelque temps défendre son modèle d’agence familiale, dans un esprit « d’artisans ».

 Il semble que le groupe FONCIA a trouvé les mots ou plutôt l’argent pour convaincre Monsieur TORROLLION actuel président de la FNAIM pour lui vendre son agence.

Ainsi, si l’on devait faire un premier bilan d’étape, alors que le premier groupe de syndic de France (FONCIA) est affilié au SNPI, premier syndicat français de l’immobilier, le Président de la FNAIM a consenti vendre son cabinet à ce groupe.

N’aurait-il pas été plus cohérent de vendre ce cabinet à un groupe affilié à la FNAIM qui défend les valeurs de cette chambre ?

La seconde question qui reste en suspens est de savoir qu’est devenu le Président de la FNAIM ?

II – Une relégation en deuxième place

En interrogeant cette fois-ci le site internet société.com, on s’aperçoit que Jean-Marc TORROLLION se retrouve parachuté comme directeur général du cabinet de syndic STARES France dont le président est Xavier DHOME.

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Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Car Monsieur Xavier DHOME est le directeur général de la société Gérance de Passy, mais également, et surtout, le président de la division ADB Premium Foncia.

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Eh oui, on retrouve encore FONCIA. On tourne, on tourne, pour revenir au point de départ FONCIA.

Ainsi, résumons :

FONCIA est défendu à travers sa chambre professionnelle qui est le SNPI mais également de manière indirecte par la FNAIM, puisque son président se retrouve être le directeur général d’un cabinet dont le président est affilié à FONCIA.

Rappelons tout de même que le président de la FNAIM siège au Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière (CNTGI) qui dépend des ministères du logement et de la justice, pour discuter sur les prochains textes de loi et réglementaires concernant la copropriété.

On peut légitimement supposer qu’il défendra les intérêts du groupe dont il est maintenant l’un des dirigeants.

Les intérêts des grands groupes et en l’occurrence FONCIA, seront à présent, deux fois plus défendus au sein du CNTGI une fois par les représentants du SNPI et une seconde fois par Monsieur Jean-Marc TORROLLION non pas en tant que président de la FNAIM mais comme nouveau dirigeant au sein d’une structure qui dépend de ce groupe.

Imaginez que le Président de l’ARC soit en fait un représentant légal du groupe FONCIA.

Le ciel nous tomberait sur la tête !