Le président de l’ANGC : « La vérité si je mens ! »

18/11/2024 Actu

Dans le monde de la copropriété il y a une personne que nous apprécions particulièrement car il est performant pour marquer contre son camp. Il s’agit du président de l’Association Nationale des gestionnaires de copropriété (ANGC).

Soyons clairs, nous n’avons rien contre la personne mais nous regrettons son attitude surtout lorsqu’il prend les copropriétaires pour des idiots.

Le plus regrettable est qu’il est directeur d’un cabinet de syndics devant servir de manière loyale les copropriétaires dans la gestion de leur immeuble.

A ce titre, nous allons mettre en évidence quelques extraits d’une vidéo qu’il a récemment produite et qui, encore une fois, si sur le fond cela mérite réflexion, il arrive malgré tout  à saborder le sujet en se tirant une balle dans le pied ou dirons-nous une balle contre son camp.

En effet, le sujet concerne la tenue des assemblées générales en soirée.

Pour cela, à travers une vidéo, il a présenté cinq arguments. Nous allons en retenir trois pour exposer comment ce buteur incontesté arrive à décrocher le ballon plaqué or.

I – Une vie privée

De manière honnête, il commence sa vidéo en indiquant vouloir dire la vérité en affirmant qu’il a une femme et des enfants voulant les voir le soir et qu’il a besoin d’un équilibre entre vie privée et vie pro.

A cela, il ajoute qu’il est  plus « frais » lorsqu’il tient une réunion en journée plutôt qu’en soirée. Des arguments que l’on peut qu’entendre car effectivement tout salarié souhaite être chez lui le soir après une journée de travail ardente.

Néanmoins, le métier de syndic n’est pas le seul qui impose de travailler le soir. Nous avons les pompiers, les policiers, les médecins urgentistes et même les salariés de l’ARC Nationale qui assurent des formations en soirée.

Ainsi, le conseil pratique pour permettre à un gestionnaire de ne pas finir sa journée à des heures tardives, est de lui attribuer un nombre décent d’immeubles à gérer.

De plus, à partir du moment où il dispose d’un assistant, ils pourront  se partager la tenue des assemblée générale, limitant ainsi leurs interventions en soirée.

Enfin, il faudra accepter qu’à partir du moment où il finit à 20h, il pourra le lendemain se rendre au cabinet plus tard. Il s’agit là encore d’une bonne organisation interne que l’on aurait aimé entendre d’un responsable d’association.

Néanmoins, si jusqu’à présent il souhaitait parler avec vérité, il faut soudainement un salto arrière pour marquer contre son camp.

Voyons la suite de la vidéo.

II – « J’y vais au bluff »

Après voir indiqué vouloir parler avec vérité, ce même stratège affirme aller un petit peu au bluff en disant : « mais tout le monde est passé à l’assemblée générale en journée, vous êtes les derniers, on est tous à 9h surtout depuis le Covid. C’est fini ce temps-là !... Généralement ça marche ».

Et il continue dans sa débâcle commerciale.

Voici l’autre argument : « Le dernier argument, c’est l’argument du provisoire. Je leur dis : écoutez, ce que je vous propose c’est que l’année prochaine on revient le soir si jamais ça ne marche pas… On fait un essai. Ça les rassure dans leurs changements d’habitude de se dire qu’on peut toujours revenir en arrière. Mais en fait moi je sais que le provisoire devient du définitif ».

Et oui, c’est ça la règle : le non-respect, le bluff et ensuite on pleure car l’ARC Nationale ne respecte pas les syndics professionnels lorsqu’elle dénonce leurs abus.

Le pire est que ce président de l’ANGC est également formateur auprès de la jeune génération des gestionnaires de demain.

Nous espérons vivement qu’il n’inculque pas ce type de méthode mais bien au contraire le respect mutuel entre syndics et copropriétaires.

En un mot : une honte, expliquant d’ailleurs pourquoi nombreux professionnels de l’immobilier se désolidarisent de cette association.