Les chiffres de la Fédération des Ascenseurs (FAS) : l’ARC avait vu juste et pointe toujours le manque de maintenance

05/12/2013 Actions Action

Les chiffres de la Fédération des Ascenseurs (FAS) :

l’ARC avait vu juste et pointe toujours le manque de maintenance

 
Comme on le sait, la Fédération des Ascenseurs s’oppose au moratoire sur la précision d‘arrêt décrété par le ministère du Logement (voir : www.unarc.fr/v1t7 ) en affirmant qu’il y a beaucoup d’accidents liés à l’imprécision d’arrêt et qu’il faut revenir aux dispositions antérieures.
 
Nous avons donc mis en demeure la FAS de nous fournir ses études, ce qu’elle a fini par faire sur pression du ministère et surtout suite à notre communiqué de Presse (voir : www.unarc.fr/3vfn ).
 
Comme on va le voir dans l’article qui suit, nous avions bien raison d’être sceptiques…
 
  1. Quelques chiffres, enfin
 
Donc, lors d’une réunion restreinte qui a eu lieu en novembre au ministère du Logement concernant le moratoire relatif à la précision d’arrêt (l’ARC y était la seule association représentant les usagers), la Fédération des Ascenseurs (FAS) a (enfin) dû livrer (à la demande du ministère comme on l’a dit) ses chiffres sur les accidents liés au manque de précision d‘arrêt dans les ascenseurs.
 
II. Des chiffres particulièrement faibles, mais aussi des chiffres particulièrement imprécis
 
La FAS nous a expliqué qu’elle recueillait ses chiffres auprès des quatre grands ascensoristes, ce qui représentait 75 % des ascenseurs.
 
Il ressort de ces chiffres qu’il y a eu de recensés en 2012 seulement « 97 » - oui, quatre-vingt-dix-sept - incidents ou chutes liés au manque de précision d’arrêt.
 
Quatre-vingt-dix-sept (seulement, nous insistons) incidents dont 38 concernant des personnes de plus de 60 ans.
 
À noter que la FAS n’a analysé ni l’importance de l’imprécision d’arrêt (qui peut aller jusqu’à 20cm), ni le type d’appareil concerné, ni l’âge de l’appareil, ni la cause de l’incident (mauvaise maintenance ou appareil vétuste).
 
Les experts présents à cette réunion ont d’ailleurs été très étonnés de la « faiblesse » de l‘étude de la FAS et de l’absence de toutes ces informations.
 
Du côté de l’ARC, nous avons constaté que la moyenne des imprécisions relevées se situait à peu près à 10 cm, ce qui - comme nous l’avons dit - confirme bien que nous avons surtout affaire à des problèmes de maintenance.
 
Résumons :
 
  • depuis des mois la FAS laisse entendre qu’il y a une « accidentologie » très importante liée à la précision d’arrêt ;
  • suite aux protestations de l’ARC, la FAS a dû livrer ses chiffres et études.
 
Conclusions :
 
  • 97 incidents relevés en 2012 (sans qu’on sache s’il s’agit simplement d’une chute ou d’un vrai accident) sur un parc de plus de 400.000 appareils et une fréquentation de plus de plusieurs millions de personnes par jour ! Quatre-vingt-dix-sept !!!
  • aucune analyse des causes ;
  • aucune donnée sur le type d’appareil concerné (mono-vitesse, bi-vitesse, 300 kg, 650 kg, etc. ce qui influe pourtant sur la précision d’arrêt).
 
Bref, c’est ce dont nous nous doutions : par grand-chose et surtout RIEN qui justifie les campagnes de la FAS concernant la dangerosité de l’absence de précision d’arrêt et les milliards qu’on nous invite à dépenser sans attendre pour résoudre cet « immense » problème en équipant tous les ascenseurs de variateurs de fréquence.