L’ARC est attentive à toute actualité concernant la copropriété mais également aux activités autour de ce secteur.
A ce titre, nous sommes à l’écoute des observations et commentaires et même des critiques des gestionnaires sur l’ensemble des sujets de la copropriété.
A ce propos, nous avons pris connaissance d’un coup de gueule d’un gestionnaire concernant la tenue des assemblées générales qui se déroulaient en soirée, préférant tout naturellement rentrer chez lui après une longue journée de travail.
Nous souhaitons relayer ce témoignage pour ensuite proposer une solution.
Commençons par présenter un extrait de l’analyse d’un gestionnaire :
Essayons d’aller par étapes et éviter toute démagogie.
I – Une activité en soirée
Les gestionnaires se présentent comme des exceptions étant apparemment les seuls à travailler en soirée. Et pourtant, cela est loin d’être le cas.
En effet, les infirmiers, les camionneurs, les pâtissiers, les policiers, les pompiers, les serveurs, les pilotes d’avions, les hôtesses de l’air… bref, nous pourrions encore remplir la page avec encore plusieurs métiers qui gagnent encore moins qu’un gestionnaire de copropriété et qui pourtant travaillent en soirée.
Mais encore, il y a certes des assemblées générales qui finissent à minuit mais il y aussi d’autres qui finissent à 21h voire 19h.Cela est d’ailleurs le plus courant, sachant que 60 % des copropriétés ont moins de 20 lots.
Ainsi, nous entendons d’ici les gestionnaires crier « faites-le vous de l’ARC, les 60 assemblées générales en soirée, même jusqu’à 20h ; vous de l’ARC qui ne savez que critiquer assis dans votre fauteuil en cuir et qui mangez du caviar ! »
Alors, essayons d’avancer dans la réflexion pour essayer de sécuriser les intérêts des gestionnaires sans entraver ceux de la copropriété.
II – Une assemblée générale sans syndic
Tout d’abord, il faut comprendre que si l’assemblée générale se tient en soirée, cela est tout simplement dû au fait que les copropriétaires sont, pour la plupart, actifs ne pouvant pas tous et pour le même jour, poser un RTT pour tenir l’assemblée générale à 14h en pleine semaine pour que le gestionnaire puisse être chez lui à 18h.
Néanmoins, on peut tout à fait concevoir que l’assemblée générale se tienne sans syndic. Et pour cause, sa présence n’est nullement obligatoire, avec même une interdiction légale qu’il soit le président de séance, afin justement qu’il n’intervienne pas dans les débats.
Cela implique que les gestionnaires doivent développer des logiciels qui permettent aux présidents de séance de tenir l’assemblée générale avec la comptabilisation des voix.
Voilà donc un compromis intéressant qui permettra au syndic et au gestionnaire de rentrer plus tôt.
Mais voilà il y a soudainement le "petit-gros" problème : le syndic ne sera plus là pour influencer les votes et surtout lorsqu’il sera en concurrence ou lorsqu’il faudra voter le taux d’honoraires de suivi de travaux.
Imaginez donc une convocation d’assemblée générale où il est prévu 3 % d’honoraires pour ensuite constater le lendemain que le syndicat des copropriétaires a voté 0,5 %.
Le deuxième problème est qu’à défaut de présence du gestionnaire, le syndic ne pourra plus facturer des heures complémentaires et même réduire ses honoraires du forfait de base qui prévoyaient initialement une tenue d’assemblée générale en dehors des heures ouvrables.
Alors, si les syndics sont prêts à faire des efforts pour les gestionnaires, l’ARC est prêt à faire également un pas.
La balle est dans votre camp ! sachant, selon nous, qu’elle restera longtemps dans vos buts.