Le Conseil National de l’Immobilier a récemment attribué à Monsieur Henri BUZYCAZAUX, directeur de l’IMSI une mission sur le métier de syndic professionnel.
En effet, même si personne ne le dit, sauf l’ARC Nationale, le métier de syndic pose de nombreuses difficultés que ce soit pour la gestion des copropriétés ou pour attirer de nouveaux collaborateurs.
Voici donc l’une des analyses de Monsieur Henri BUZYCAZAUX qui, il faut le reconnaître, est un expert de l’immobilier et plus principalement du milieu des syndics.
Essayons de reprendre les analyses évoquées :
I- Un manque de reconnaissance
On peut également relever un manque de reconnaissance voir de considération des syndics qui se traduit par une difficulté pour ces derniers à revendiquer une revalorisation de leurs honoraires qu’ils considèrent pas suffisamment élevés ou à hauteur des tâches qu’ils engagent.
Néanmoins, il faut comprendre les causes de ce phénomène d’autant plus pour une fonction qui est imposée par la loi puisque toute copropriété doit être gérée par un syndic.
Plus troublant encore, ce ne sont pas les syndicats des copropriétaires qui fixent les honoraires mais bien le marché.
Or, si aujourd’hui certains syndics professionnels arrivent à proposer des honoraires plus bas que ceux revendiqués par la profession et qu’il est apparemment possible de travailler convenablement pour ce niveau de rémunération et même de dégager des marges.
Certains dirons : mauvaise analyse car ceux qui procèdent à du low cost sur les honoraires du forfait de base, procèdent en parallèle non seulement à des factures abusives mais en plus n’assurent pas l’ensemble des tâches qu’ils devraient réaliser.
Ainsi, la première cause des honoraires bas sont les politiques commerciales des syndics professionnels et en premier lieu les grands groupes.
La profession est donc piégée par ses propres paires.
Voyons à présent le deuxième argument.
II – Une trop grande hétérogénéité d’offres
Effectivement, la seconde question que l’on peut se poser : pourquoi aucun cabinet n’arrive à faire valoir ses honoraires ?
En réalité, de très rares cabinets de syndics de qualité savent ne pas se brader en imposant des honoraires justes en parallèle d’une réelle prestation.
Ainsi, l’hétérogénéité de la qualité des prestations est due au fait que l’on retrouve sur le marché, des syndics qui présentent des honoraires low cost sachant pertinemment qu’ils n’assureront pas les missions les plus énergivores pour se contenter de réaliser les tâches automatisées.
Ainsi les cabinets de syndic qui assurent 100 % de leur mission sont très rares.
De manière les plus fréquentes, on retrouve les syndics qui assurent les missions de base tel que la tenue de la comptabilité, le règlement des factures et la convocation d’assemblée générale sachant que parmi ce lot, on retrouve des cabinets de syndic qui en font encore moins.
Analyse à suivre