L’Observatoire de la FNAIM « Grand Paris » :
une rigolade généralisée
La FNAIM « Grand Paris » a fait bien rigoler la Presse spécialisée avec son enquête « orientée » et improbable sur les charges du premier trimestre 2014 (voir notre communiqué de Presse..
Une seule certitude (merci à la FNAIM) : « Quand il fait plus chaud, il fait moins froid ».
Voici un des nombreux articles publiés suite à cette révélation fracassante :
La baisse des charges de copropriété en Ile-de-France fait polémique
Tremblement de terre dans le petit monde de la "copro" ! En dévoilant une étude faisant état d’une nette baisse des charges de copropriété en région parisienne au 1er semestre 2014 - moins 6,7% sur un an - la Fnaim a créé la surprise. Il faut dire que les Observatoires de charges nous avaient plutôt habitués à des hausses constantes au cours des dernières années . Mais ne nous réjouissons pas trop vite : ce repli massif est loin d’être partagé par l’ensemble des spécialistes. Explications.
Une baisse des charges essentiellement due à la chute des dépenses en chauffage : oui, mais…
Selon la Fnaim, la baisse des charges de copropriété observée début 2014 s’explique avant tout par un net repli du coût du chauffage (-15%), premier poste de dépenses des immeubles. Une analyse partagée par l’Association des responsables de copropriété… qui y rajoute toutefois un gros bémol. "En effet, si le poste chauffage a coûté moins cher l’an passé, c’est avant tout parce que les propriétaires ont largement réduit leur consommation en raison d’un hiver exceptionnellement doux", note Claude Pouey, en charge de l’Observatoire des charges copropriétés de l’ARC. Comprenez que ce repli momentané n’a en réalité rien de pérenne. Et qu’il n’est pas impossible de constater un rebond des dépenses en chauffage dès cet hiver…
Des postes de dépenses étrangement sous-estimés
L’importante baisse des charges annoncée par la Fnaim pourrait aussi s’expliquer, selon l’Arc, par le fait que certains postes de dépenses ont été manifestement sous-estimés. Il en va ainsi, notamment, des honoraires de syndic : alors que la Fédération nationale des agents immobiliers évoque une hausse de 5% au premier semestre 2014, l’Arc table davantage sur un bond d’au moins 7% sur la période. Cet écart d’appréciation tient à la prise en compte des prestations facturées hors forfait qui, d’après l’Arc, semblent avoir été laissées de côté par la Fnaim. Or, ces facturations supplémentaires peuvent pourtant représenter jusqu’à 50% du coût de certains contrats.
Le constat est le même pour les cotisations d’assurance : si la Fnaim se limite à un petit +2% sur le premier semestre, l’Arc avance des hausses d’au moins 5% sur la période. Des augmentations qui, rappelle l’association, sont liées à une forte progression des sinistres observés dans les immeubles ces dernières années.
Guillaume Chazouillères
CAPITAL.fr »
Sacrés farceurs !