Nous sommes pour le moins intrigués par le comportement de Madame Valérie LETARD, actuelle ministre du Logement, qui pour le moment, parle de copropriété uniquement avec les syndics professionnels tout en se refusant d’échanger avec la principale association de représentants des syndicats des copropriétaires à savoir l’ARC Nationale.
C’est ainsi qu’à l’occasion d’une réunion abordant la gestion des copropriétés et plus particulièrement celles en difficulté, Madame LETARD a réuni l’ensemble des organismes professionnels oubliant les représentants des copropriétaires comme l’ARC Nationale.
Essayons d’analyser ce comportement qui peut en définitive être grave, nécessitant une réaction massive des copropriétaires et des conseillers syndicaux.
I- Un ministre du logement au service des syndics
Il semble que Madame LETARD considère que les enjeux de la copropriété doivent se discuter exclusivement avec les professionnels de l’immobilier et que les associations comme l’ARC Nationale n’ont rien à dire ni même à penser.
Après tout, ce sont les syndics qui gèrent les immeubles, reléguant les copropriétaires à de simples figurants qui sont tenus de payer leurs charges et subir la politique du Gouvernement décidée par les syndics professionnels.
D’ailleurs, il est intéressant de relever que les professionnels de l’immobilier revendiquent plus de reconnaissance avec plus de rémunérations tout en ayant moins de contraintes avec semble-t-il une écoute attentive de Madame LETARD.
Ainsi, les copropriétés en difficulté, les abus quotidiens commis par les syndics professionnels dénoncés par l’ARC Nationale, les rachats de cabinets sans gestionnaire, sont dus aux copropriétaires qu’il faut à présent briser pour laisser place au syndic.
Pour couronner le tout, les deux présidents des chambres professionnelles de l’immobilier, que sont la FNAIM et l’UNIS, ont tous deux été décorés par Madame LETARD de l’insigne de Chevalier de la Légion d’Honneur, démontrant davantage la gravité de la situation. (un article sera dédié à ce sujet)
En définitive, des politiques qui font de la politique alors qu’entre-temps le nombre de copropriété en difficulté explose, les abus et illégalités émanant des syndics professionnels deviennent de plus en plus fréquents et chroniques sans que les Pouvoirs Publics ne s’inquiètent si ce n’est peut-être l’ANAH qui, politique oblige, doit être raccord avec son Ministère de tutelle.
II – L’ARC Nationale persona non grata
Sans aucun doute, la Ministre du Logement a été intoxiquée par l’argumentaire des professionnels puisqu’elle n’a aucune difficulté à échanger avec les professionnels qui se targuent même d’échanger avec elle par sms mais en parallèle ne semble pas avoir suffisamment de temps pour échanger avec l’ARC Nationale.
Au mieux, nous avons eu rendez-vous avec ses conseillers mais en aucun cas avec la Ministre qui semble craindre de figurer sur une photo avec l’ARC Nationale au risque de se faire gronder par les professionnels de l’immobilier et peut-être même par le Premier Ministre.
De toute évidence, l’ARC Nationale a été atomisée par les professionnels avec les vieilles et mauvaises kabbales ; « l’ARC Nationale est un commerçant », « n’écoutez pas l’ARC Nationale », « elle est de mauvais conseil » ou pire « si vous invitez l’ARC Nationale, vous allez avoir tous les professionnels qui vous feront de la mauvaise publicité ».
Bref, une Ministre du Logement qui nous a bien déçus et qui oublie que les grands perdants sont comme toujours les copropriétés et copropriétaire.s nécessitant une mobilisation forte des adhérents, ce que nous allons organiser d’ici la rentrée.
Entre-temps, soyez attentifs.