Pour essayer d’atténuer la situation difficile dans laquelle de nombreuses copropriétés se trouvent certains détracteurs indiquent que nous avons tendance à généraliser la situation.
Ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre c’est que la très grande majorité des copropriétés sont gérées par des grands groupes de syndic tels que FONCIA et CITYA qui imposent leur politique commerciale à l’ensemble du marché et surtout aux petits et moyens cabinets d’administration de biens.
Ainsi, quand FONCIA ou CITYA décident d’une politique commerciale, les autres n’ont d’autres choix que de suivre, même si cela est illégal.
L’objectif étant de rester compétitif en utilisant les mêmes règles du jeu.
A ce titre, nous avons récupéré une carte de France qui présente la malheureuse situation.
Voyons cela en détail.
I- FONCIA et CITYA, leaders dans la quasi-totalité des régions de France
Sur la page LinkedIn de Laurent PANTANACCE, nous avons récupéré une cartographie très intéressante que voici :
Ainsi, comme on peut le constater, à quelques exceptions près, FONCIA et CITYA se hissent en première position.
A vrai dire, il n’y a qu’en Corse que FONCIA et CITYA ne sont pas positionnés.
En revanche, sur les 12 autres régions et départements identifiés, FONCIA est à 9 reprises en première position et CITY 3 fois.
Ainsi la situation est claire, le marché de syndic de copropriété est dominé par les grands groupes ne laissant pas de place aux petits cabinets indépendants.
II – Un risque de monopole ou de quasi-monopole
Derrière l’implantation de ces grands groupes et de leurs politiques commerciales agressives, se cache une asphyxie des petits et moyens cabinets de syndics qui n’ont pas d’autres choix que de vendre aux grands groupes ou de casser les prix jusqu’à se retrouver avec une activité déficitaire, n’ayant pas d’autre alternative que de pratiquer des prix abusifs ou user de pratiques illégales.
Si la concurrence est autorisée, elle doit malgré tout se faire sur une base sereine et légale, ce qui n’est pas le cas actuellement.
En effet, il n’est pas possible qu’un syndic puisse résilier à l’insu des copropriétaires qu’il gère les contrats d’assurance pour les placer auprès de sa filiale de courtage.
Il n’est également pas normal qu’une société comme CITYA passe par sa filiale pour procéder aux notifications électroniques qui sont devenues de droit.
Derrière ces montages financiers, il est alors possible pour FONCIA et CITYA de baisser leurs honoraires de base puisqu’ils rattrapent leurs marges sur les marchés parallèles qu’ils récupèrent à travers leurs filiales.
Voilà pourquoi les copropriétaires ont de quoi s’inquiéter devant cette absorption de marché qui est plus le résultat d’une quête de profits que d’une recherche de la satisfaction des clients et d’une bonne gestion des copropriétés.