Tout le monde le sait, l’ARC Nationale est l’unique et la seule association à dénoncer les pratiques abusives et illégales des syndics professionnels.
Mieux que cela, nous n’hésitons pas à citer le nom du syndic pour, d’une part, ne pas amalgamer tous les cabinets et, d’autre part, pour que les copropriétaires gérés par le syndic incriminé soient vigilants.
Malgré ces préconisations, nous avons toujours des professionnels qui semblent avoir mauvaise conscience et qui nous reprochent de mettre tous les syndics dans le même panier, et ceux qui nous reprochent de ne parler que des mauvais syndics.
Alors, une fois n’est pas coutume, présentons un contrat de syndic professionnel qui met à l’amende la quasi-totalité de ses confrères.
Dans un monde idéal, il n’est pas nécessaire de faire l’éloge d’un professionnel qui assure son mandat sans abuser de son mandataire mais dans le milieu de la copropriété, il semble que cette évidence ne soit pas suffisamment partagée, nécessitant de mettre à l’honneur les syndics honnêtes.
I – Des relances et mises en demeure à 0€
A plusieurs reprises, l’ARC Nationale s’est insurgée contre les tarifs injustifiés voire illégaux des lettres de relance et de mise en demeure, facturées par les syndics professionnels à l’égard des copropriétaires débiteurs.
Chacun essaye de minimiser le préjudice.
Certains affirment que 90 € est le prix normal, d’autres considèrent que le méchant copropriétaire débiteur doit être sanctionné par une amende de 150 €, facturée par le syndic au profit du syndic, d’autres encore affirment que s’il ne veut pas payer de mise en demeure, le copropriétaire n’a qu’à payer ses charges.
Quant à l’ARC Nationale, nous disons que si le syndic doit relancer les copropriétaires débiteurs, cela ne justifie pas qu’ils se fassent des choux gras sur le dos de ces derniers, qui d’ailleurs peuvent être de bonne foi, mais rencontrent des difficultés financières.
Par ailleurs, si le syndic est un vrai pédagogue et travaille dans l’intérêt du syndicat des copropriétaires, il serait louable qu’il reverse 50 % des profits générés par la facturation des mises en demeure, au profit du syndicat des copropriétaires.
Bref, des arguties pour se faire poliment du fric.
Néanmoins, nous avons trouvé dans les abîmes des cabinets de syndics, un qui fait exception à la règle.
II – Un contrat qui a tout notre respect
Sans plus tarder, voici le point 9.1 d’un contrat-type d’un cabinet de syndic professionnel :

Et oui, ce syndic souhaite jouer la carte du professionnalisme en ne facturant ni la lettre de relance ni la mise en demeure. S’agit-il d’un fou ou encore d’un syndic qui ne tiendra pas longtemps ? Pas certain, car les copropriétaires aiment travailler avec des professionnels honnêtes qui savent réclamer des honoraires et même des gros, quand cela est justifié.
Nous ne demandons pas à un syndic professionnel de travailler gratuitement mais honnêtement.
Par conséquent, nous sommes tout à fait disposés à considérer qu’un cabinet de syndic professionnel propose des honoraires de forfait de base avec un montant qu’il considère comme justifié, mais dénonçons ceux qui font du dumping sur les honoraires de base pour se rattraper sur les prestations privatives, saignant un peu plus le copropriétaire débiteur qui est déjà en difficulté financière.
Mais alors, la question qui reste en suspens est : pourquoi l’ARC Nationale ne donne pas le nom de ce mystérieux syndic ? La réponse est toute simple : nous ne voulons pas créer un amalgame en considérant que l’ARC Nationale préconise des syndics.
Chacun à sa place et les moutons seront bien gardés.