Plomb dans l’eau : l’ARC avait raison.
Pas de panique !
Le Direction Générale de la santé (Ministère de la Santé) ainsi que la Direction de l’eau (Ministère de l’Écologie) viennent de publier une étude sur le plomb dans l’eau et la norme applicable en principe en fin 2013 (10 microgrammes).
Ces directions (dont des représentants avaient pris soin de nous rencontrer suite à nos prises de positions et propositions permettant, sur le plomb dans l’eau, d’éviter les pressions des plombiers et syndics sur les copropriétaires) font elles-mêmes des propositions très pertinentes, et proches des nôtres, qui nous ravisent.
En quelques mots, voici ce que dit cette étude :
- La situation n’est pas vraiment inquiétante
Exemple chiffré : « Alors qu’il resterait en 2012 environ 7,5 millions de logements avec des canalisations en plomb (22% du parc), les mesures ne font état d’un dépassement de la valeur de 10 µg/l que pour environ 6% des points de mesure ».
Nous sommes donc très loin du « catastrophisme » déplacé de certains. Très, très loin.
- Un changement de canalisation n’est pas toujours la bonne mesure
« La seule solution préconisée jusqu’à présent consistait à changer toutes les canalisations en plomb. Elle n’apparaît plus aujourd’hui comme la meilleure des stratégies.
« En effet, des traitements de l’eau améliorés peuvent être dans certains cas, une manière plus économique de parvenir au même résultat. De plus, les conseils de consommation recommandant d’éviter le premier flux et d’utiliser de l’eau froide pour la cuisson devraient permettre dans de très nombreux cas de réduire significativement l’ingestion de plomb ».
- « Il faut agir en fonction de chaque situation »
C’est, là encore, exactement ce que nous disons depuis des années.
En effet, en fonction de la plus ou moins forte « dureté » de l’eau (taux de calcaire) la dissolution du plomb est plus ou moins importante (le calcaire protégeant les canalisations et empêchant la dissolution). Dès lors se contenter de repérer les canalisations en plomb et préconiser leur remplacement (ce que font les syndics « approximatifs » et leurs plombiers douteux) est exactement ce qu’il ne faut PAS faire.
« La mission préconise de préférer une mesure de la teneur en plomb de l’eau au robinet, avec un protocole de mesure représentatif et reproductible, plutôt qu’ un repérage des canalisations en plomb ».
« La mission est favorable à une mise en œuvre progressive de cette disposition (prise de mesure), en commençant par les secteurs où les dépassements constatés font apparaître le risque le plus fort. Les zones correspondantes pourraient être déterminées par arrêté préfectoral, à l’image de ce qui se fait pour les termites ».
Conclusion :
- réalisme ;
- pragmatisme ;
- et traitement progressif des problèmes, en commençant par les situations où la teneur en plomb dépasse non pas 10 microgrammes seuil très faible, mais 25 (seuil applicable depuis dix ans sans conséquence sanitaire).
Merci aux responsables de cette étude.