En tant que principale association représentative des syndicats des copropriétaires, nous essayons de suivre toutes les actualités concernant la copropriété.
Dans ce cadre, nous sommes attentifs à l’ensemble des actions et arguments des professionnels afin de comprendre comment ils analysent les différents évènements concernant la copropriété et leurs demandes de revendications.
Néanmoins, bien souvent, leur argumentaire est contre-productif desservant aussi bien la cause des syndicats de copropriétaires que la profession de syndic
A ce titre, nous ne résistons pas à mettre en évidence l’illustration d’un syndic pour valoriser le métier et les honoraires qui, si de prime à bord entendable, s’avère, après analyse, s’avère fallacieux.
Voici donc l’argumentaire d’un syndic FNAIM qui est illustré par le principe de l’iceberg :
Reprenons l’argument pas à pas.
I – Ce que vous ne voyez pas
Le principe de cette illustration est de justifier les honoraires de base du syndic, en mettant en évidence les missions qu’il assure et que les copropriétaires ne voient forcément.
Selon cette illustration, il y a trois taches visibles et onze tâches qui restent inconnues des copropriétaires.
Ainsi, selon ses dires, seul un tiers des tâches assurées par le syndic sont visibles et deux tiers sont en sous-marin, rendant alors plus compréhensible et justifiée la demande d’augmentation d’honoraires de base.
Ce discours est appuyé par une illustration très pertinente qui est celle de l’iceberg.
Mais voilà, il y a comme un problème dans ce raisonnement qui fait couler l’iceberg dans les eaux froides de Sibérie.
II – Des prestations en sous-marin facturées en plus des honoraires de base du syndic.
L’argumentaire pourrait être pertinent si les onze missions non visibles sont assurées dans le cadre du forfait de base.
Or, la gestion des emprunts collectifs, des travaux, des sinistres ou encore le recouvrement des charges, sont des prestations facturées en honoraires complémentaires, impliquant qu’ils ne sont pas compris dans le forfait de base.
Ainsi, les syndics ne peuvent pas justifier leurs honoraires de forfait de base par des prestations facturées en parallèle.
Mais encore, cette illustration affiche des taches de principe comme celles de la mise à disposition du contrat-type de syndic. Quèsaco ?
Quant à la représentation, pour toute action en justice, douze fois sur onze, il s’agit de faire appel à un avocat qui représente non pas le syndic mais le syndicat des copropriétaires.
Il est probable que cet iceberg soit celui qui a fait couler le Titanic…