Répartiteurs de frais de chauffage : l’UFC-Que-Choisir en phase avec l’ARC et l’UNARC

03/04/2013 Actions Action

Répartiteurs de frais de chauffage : l’UFC-Que-Choisir en phase avec l’ARC et l’UNARC

 

C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons lu l’article suivant dans la revue QUE CHOISIR (mensuel du mois d’avril 2013), l’UFC Que Choisir qui reprend et défend totalement nos positions et propositions sur les problèmes des répartiteurs de frais de chauffage et cite nos chiffres.

 

« Répartiteurs de frais de chauffage

 

« Rien ne presse

 

« Utiles ou pas, les répartiteurs de frais de chauffage en copropriété ? La polémique enfle et le décret paru en avril 2012 sur la question n'a rien arrangé.

 

  • Le décret sur la répartition des frais de chauffage dans les immeubles collectifs (1) a relancé le débat dans les assemblées générales de copropriété. Et on peut compter sur les prestataires de services et les syndics pour pousser à la roue. Normal, le professionnel facture le relevé entre 10 et 14 €, et le syndic demande de 5 à 10 € pour ses frais d'honoraires, l'un et l'autre par radiateur et par an ! Une jolie rente dont ils auraient bien tort de se priver. Pour emporter l'adhésion, ils avancent toujours les mêmes chiffres : 15 à 20 % d'économies sur la facture de chauffage. Séduisant. Sauf que ces données proviennent de la seule étude du syndicat professionnel du secteur, même si l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui avait apporté son parrainage, est toujours mise en avant. Mais, depuis, l'Ademe a fait marche arrière. Elle souligne, en effet, que « cette étude date de 2006 et les résultats exploitables portant sur 3 bâtiments, on arrivait à une moyenne de 12 %. Aujourd'hui, à dire d'experts, on parle plutôt de 10 % ». Difficile, dans ces conditions, de rentabiliser le dispositif, car l'individualisation ne porte pas sur l'ensemble des charges de chauffage, seulement sur 70 % du combustible, une fois retirée la part qui produit l'eau chaude.

 

« Peu de copropriétés concernées

 

« De nombreuses copropriétés sont d'ailleurs exclues de l'obligation : les immeubles récents, dont le permis de construire a été déposé après le 1er juin 2001 ; les immeubles où il est techniquement impossible de quantifier l'énergie de chauffage de chaque logement ou de moduler la température (chauffage par le sol, par air chaud ou par convecteurs) ; les immeubles dotés de moins de 20 % de robinets thermostatiques et dont les consommations de chauffage sont inférieures à 190 kWh/an par mètre carré habitable ; enfin les immeubles dotés de plus de 20 % de robinets thermostatiques et dont les consommations de chauffage sont inférieures à 150 kWh/an par mètre carré habitable.

 

 

« Très réservée sur l'intérêt de ces répartiteurs, l'Association des responsables de copropriété (ARC) a fait les comptes : « Dans 30 % des cas, il y a une impossibilité technique. D'après nos données portant sur plusieurs centaines de copropriétés situées en Ile-de-France (voir encadré), aucun de ces immeubles ne serait concerné par l'obligation si l'installation de chauffage est bien gérée. Assez peu de copropriétés seront réellement concernées, cependant, environ 56 000 vont devoir déterminer leur ratio de chauffage en kWh/m  pour savoir si elles le sont ou pas. »

 

 

« Gare aux manipulations, Que Choisir déconseille vivement de. se baser sur les D.P.E (diagnostics de performance énergétique), ils ne sont ni fiables ni adaptés, et recommande de vérifier avec soin les calculs de consommation établis par le syndic. Car les répartiteurs ne sont pas les instruments les plus appropriés pour réduire la consommation de chauffage. Ils privilégient les logements qui sont bien situés, désavantagent les autres, et risquent de faire renoncer à des travaux efficaces. Or, si les répartiteurs se justifient, c'est précisément une fois que l'immeuble a été correctement isolé, quand ils peuvent influencer les seuls comportements. En attendant que ces travaux primordiaux (isolation, changement de fenêtres) soient réalisés, l'optimisation de l'installation de chauffage (réglages, ralenti de nuit, équilibrage) entraîne plus d'économies de combustible que les répartiteurs. Heureusement, les copropriétés ont jusqu'au 31 décembre 2017 pour s'équiper, ou non... Ce qui laisse le temps de ne pas se tromper de priorité.

 

« L'enquête de l'ARC

 

« (sur plusieurs centaines de copropriétés en Île-de-France)

Consommation de chauffage seul, par mètre carré habitable :

 

  • Immeubles d'avant 1914 : 150 kWh
  • Immeubles 1918-1939 : 160 kWh
  • Immeubles 1945-1974: 180 kWh
  • Immeubles d'après 1974 : 140 kWh
  • Immeubles d'après 1988 : 130 kWh

 

Compte tenu de leurs consommations et du fait qu'ils ne sont pas équipés de robinets thermostatiques, ces immeubles ne sont pas concernés par l'obligation des répartiteurs.

 

(1 ) Décret n° 2012-545 du 23 avril 2012 et arrêté du 27 août 2012 paru au JO du 5 septembre.

 

Elisabeth Chesnais ».

 

N’hésitez pas non plus de votre côté à lire et utiliser notre guide gratuit : « Répartiteurs de frais de chauffage : oui ou non ? ». 

http://arc-copro.fr/?q=librairie/les-r%C3%A9partiteurs-de-frais-de-chauffage-oui-ou-non