Rénovation énergétique : un des Administrateurs de l’ARC à l’honneur
Gérard ANDRIEUX, l’un des douze Administrateurs de l’ARC depuis juin 2014 est aussi un Président de conseil syndical très efficace et dont on parle beaucoup dans la Presse.
Ce président et son conseil syndical sont, en effet à l’origine d’une des opérations phares de rénovation énergétique de la capitale.
Il y a là nul hasard, mais un travail long et patient au cours duquel le conseil syndical a utilisé les outils mis au point par l’ARC : le BES (Bilan Energétique Simplifié) et le BIC (Bilan, Initial de Copropriété).
Voici quelques citations d’un article du journal Le PARTICULIER Immobilier du mois d’octobre qui rend compte de cette opération exemplaire. Il s’agit de l’interview de notre administrateur, Gérard ANDRIEUX :
« La rénovation énergétique de la résidence Fontaine d’Aligre » à Paris XIIème
« En 2009, en nous penchant sur les comptes de la copropriété, nous avons constaté une progression alarmante des coûts de chauffage : si la consommation n’avait pas augmenté, en revanche les tarifs du gaz flambaient. À ce rythme, la projection sur vingt ans à laquelle nous nous sommes livrés était accablante !
Nous nous sommes tournés vers l’ARC qui nous a aidés à faire un BES (Bilan Energétique Simplifié) qui nous a beaucoup aidés. L’ARC nous a ensuite orientés vers l’Agence parisienne du climat (APC) nouvellement créée, qui a accepté de nous accompagner dans cette démarche : elle nous a fourni un mode d’emploi, un cahier des charges et une liste de bureaux d’études.
Nous en avons sollicité cinq, reçu trois et retenu un. L’APC nous a aussi aidés à constituer notre dossier et nous avons obtenu une subvention à hauteur de 70 % du coût de l’audit. Moyennant quoi, le bilan a été voté massivement par l’assemblée générale.
Les résultats du bilan, d'abord présentés au conseil syndical puis communiqués largement aux copropriétaires, ont relevé que notre installation de chauffage était très mal équilibrée et qu’il nous fallait modifier l’emplacement des sondes de température et installer des vannes de pied de colonne pour mieux réguler la température.
Nos fenêtres qui, pour la plupart, dataient de la construction de l’immeuble devaient être remplacées et il fallait isoler deux pignons qui rendaient inconfortables les pièces situées derrière. Nous devions aussi isoler la toiture-terrasse tout en procédant à la réfection de son étanchéité. En revanche, nous avons renoncé à l’isolation de l’ensemble du bâtiment par l’extérieur sachant que le temps de retour aurait été de vingt ans !
L’opération qui a le plus mobilisé le conseil syndical est le remplacement de nos 400 fenêtres : à partir du cahier des charges établi par le bureau d’études, nous avons consulté cinq ou six entreprises qui nous ont présenté des devis allant jusqu’à 1,5 million d’euros.
La proposition que nous avons retenue s’élevait à 700 000 € et, après négociations, nous avons traité à 529 000 € TTC… Seuls cinq appartements sur les 110 avaient déjà changé leurs menuiseries et, parmi les autres, un seul copropriétaire a fait de la résistance.
Le remplacement des fenêtres s’est échelonné sur un an entier, s’affectant travée par travée avec l’aide d’une nacelle électrique.
Globalement, une fois informés, les copropriétaires se sont montrés très coopératifs, y compris les bailleurs pourtant souvent taxés d’indifférence.
Communiquer sans relâche nous a permis de prévenir toute situation de blocage. Mais le conseil syndical s’est aussi attaché à poser des limites aux ambitions : nous avons placé la barre des dépenses à 10 000 €, hors subventions et crédits d’impôt
, pour un appartement de 50 m2.
D’autant qu’il fallait se préparer à avancer ces subventions que nous venons tout juste de percevoir, un an après l’achèvement des travaux. Et qu’il nous a été impossible de bénéficier d’un Eco-PTZ collectif, son montage n’étant pas encore opérationnel. Même la quinzaine de PTZ Individuels obtenus l’a été au prix de longues démarches, les banques se montrant circonspectes…
Aujourd’hui, après une saison complète de chauffe, les chiffres de consommation énergétique font apparaître une économie de 25 %, soit un écart de 13 % par rapport aux 38 % fixés comme objectif.
Mais nous ne sommes pas inquiets, sachant que ce delta sera corrigé lors de la prochaine saison de chauffe, grâce à une régulation plus fine de l’installation ».
Les Objectifs
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Voilà. Si vous aussi vous voulez faire bouger la situation dans votre copropriété, vous savez maintenant comment faire.
Au fait, connaissez-vous le BIC ? Non : Alors cliquez ici
Et
connaissez-vous le site COPROJET (ARC/PACT ARIM/Caisse d’Épargne) et www.coproprieterre.org (ARC/CLERC/Planète Copropriété) ?