Système d alarme des ascenseurs : comment savoir si vous êtes concernés par un mauvais entretien

03/04/2015 Actions Action

Système d’alarme des ascenseurs : comment savoir si vous êtes concernés par un mauvais entretien

 
Comme le signale un rapport du ministère du Logement concernant l’entretien des ascenseurs (voir le rapport sur les contrôles quinquennaux obligatoires que nous avons publié sur notre site voir : www.arc-copro.com/1kjw), la mauvaise maintenance des appareils est LE problème numéro un auquel sont confrontés les copropriétaires (et non l’absence supposée de dispositifs sophistiqués dits de sécurité).
 
Une des anomalies les plus fréquemment repérées par les contrôleurs concerne le système de téléphonie en cas de panne et d’arrêt de l’ascenseur entre deux étages, système qui peut présenter des défaillances graves, comme le signale le ministère.
 
  1. Notre travail

 
Nous vous conseillons donc, si vous êtes membre du conseil syndical, de faire vous-même un test (il suffit d’appuyer sur le bouton d’alarme) en ayant pris soin d’en informer préalablement votre syndic. Peu de conseils syndicaux osent faire ce test en l’absence de panne réelle et ils ont tort, car lorsque la panne survient, il est trop tard.
 
  1. Les principales causes de dysfonctionnement

 
Nous avons demandé à un de nos experts référencés - Monsieur MARTINEZ responsable du cabinet BECIA - de nous donner la liste des causes possibles de dysfonctionnement.
 
Voici sa réponse :
 
« Nous allons essayer d’aider les adhérents de l’ARC à essayer de mieux « cibler » ces anomalies et faire appliquer les clauses du contrat de maintenance et du décret 2012-674 du 7 mai 2012.
 
Rappelons les 3 critères qui définissent la conformité d’une téléalarme :
 
  1. permettre l’établissement d’une liaison bidirectionnelle permanente avec un service d’intervention ;
  2. permettre au service de réception d’identifier automatiquement l’origine de l’appel ;
  3. permettre la vérification de fonctionnement par un test automatique ou par un test manuel.
Toute téléalarme qui est remplacée doit répondre aux 3 exigences ci-dessus et elles doivent intégrées obligatoirement les éléments ci-dessous :
  1. permettre de traiter le risque d’enfermement en gaine (toit cabine et sous la cabine voire en cuvette) ;
  2. associé à un éclairage de secours en cabine (si la cabine n’en est pas munie).
 
En tant qu’utilisateur voici des actions simples que vous pouvez effectuer, vérifier ou demander si une anomalie est constatée :
 
  • toutes les 6 semaines, le technicien doit effectuer un contrôle de bon fonctionnement de la téléalarme par un essai (sur batterie et si ça ne fonctionne pas elle devra être remplacée au titre du contrat de maintenance).
La fréquence du test peut être automatisée à intervalles plus courts 4 à 7 jours par exemple (normalement les équipements permettent la modulation de ces tests) ;
 
  • s’assurer (régulièrement) que la facture est payée auprès de l’opérateur ;
  • lors de l’essai, si la centrale d’appel n’arrive pas identifier automatiquement la cabine :
  • soit le système est à reprogrammer par le technicien au titre du contrat de maintenance ou les bonnes informations sont à transmettre auprès de la centrale d’appel par l’entreprise de maintenance;
  • soit la ligne téléphonique peut être restreinte ;
 
  • si lors de l’essai le haut-parleur est inaudible, interférences ou l’effet larsen est constaté il faut s’assurer que le micro est bien déporté en cabine et non posé simplement sur le toit.
  • exigez (gratuitement) que soit installé en parallèle de la téléalarme un bloc sirène auto-alimenté  sur batterie de secours sur le toit cabine.
  • privilégier un modèle (AMPHITEC, MICOME ou ANEP) car la programmation est plus simple pour les entreprises (PME ou MAJOR).
Cela évitera également le remplacement du système si vous changez d’entreprise ou alors il faudra négocier tout ou partie d’une prise en charge si c’est l’équipement vous est facturé.
D’autres systèmes existent comme les modules GSM, il faudra prendre quelques précautions au préalable (s’assurer d’une bonne réception de l’opérateur sur le site même dans les sous-sols, le système existant devra être remplacé et le coût d’achat est plus élevé qu’un système classique) ;
  • d’autre part, le décret 2012-674 du 7 mai 2012 indique à l’article 3 :
 
« Art. R. 125-2-1-1. I. – 1o Toutes les parties de l’installation doivent être accessibles au prestataire d’entretien pour l’exécution de sa mission. En conséquence, le ou les éventuels codes d’accès à tout ou partie de l’installation ou toute autre forme de déverrouillage, nécessaires à l’entretien, au dépannage ou à la remise en service doivent être fournis intégralement sans frais et sans restriction de durée d’usage par le fabricant ou l’installateur qui les a introduits sur l’installation au propriétaire de l’ascenseur qui pourra les remettre à l’entreprise d’entretien de son choix.
 
« Notamment les dispositifs de téléalarme doivent être accessibles pour la réalisation des tests cycliques et pour la modification du numéro de réception des appels ;
« 2o La documentation technique, les dispositions de remise en service, les outils spécifiques et notices d’utilisation nécessaires à l’entretien, au dépannage ou à la remise en service de tout ou partie de l’installation doivent être fournis, sans restriction de durée d’usage, par le fabricant ou l’installateur au propriétaire de l’installation à sa demande, dans des conditions de prix et de délais raisonnables (vigilance sur ce point). Le propriétaire remet ces éléments à la disposition de l’entreprise d’entretien de son choix ».
 
Merci à notre expert pour toutes ces précisions.
 
 
Rappelons que les adhérents collectifs peuvent obtenir des rendez-vous spéciaux « ascenseurs » en contactant notre accueil au 01.40.30.12.82.