Nous avons publié de nombreux abus dénonçant les prix indécents facturés par les syndics professionnels aux copropriétaires débiteurs concernant les actes de mise en demeure et de lettres de relance.
Comme toujours, les professionnels essaient de défendre l’indéfendable en trouvant toutes formes d’arguties, telles que « les prix pratiqués sont ceux du marché », « le copropriétaire n’avait qu’à pas être débiteur », « il faut bien que le syndic fasse tourner sa petite entreprise».
Alors, la question en suspens est de savoir si l’ARC Nationale est démagogique avec des demandes infondées ou bien si lorsque l’on est un syndic professionnel et honnête, on peut travailler sans abuser sur les copropriétaires surtout lorsqu’ils présentent des difficultés de paiement.
Une fois n’est pas coutume, nous allons mettre à l’honneur, un contrat de syndic professionnel.
Attention, nous ne le recommandons pas car, d’une part, nous ne le connaissons pas et, d’autre part, l’ARC Nationale n’a pas vocation à recommander des cabinets de syndics.
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.
I – Une lettre de relance et de mise en demeure à 0 €
Généralement, les contrats de syndic facturent entre 40 et 120 € la lettre de relance ou de mise en demeure.
Ils considèrent qu’il s’agit d’un prix de revient puisque le syndic ne peut facturer au copropriétaire débiteur que les frais qui ont été engagés par le cabinet.
Et pourtant il y a des syndics professionnels avec un grand P qui démontrent que cela est pur mensonge et pour cause, ils prévoient dans leur contrat rien de plus que la gratuité de la mise en demeure et lettre de relance.
Vous n’y croyez pas ? Alors, voici la preuve en image :
II – Que comprendre ?
Ne soyons pas dupes, la facturation des lettres de relance et de mise en demeure est devenue une véritable manne financière pour les syndics. Et pour cause, lorsqu’un syndic facture 120 euros le courrier de mise en demeure, cela représente au minimum 100 euros de bénéfice.
En supposant que le syndic facture 200 courriers de mise en demeure, cela représente 20.000 € encore une fois non pas de recettes mais de bénéfices.
Les bénéfices risquent d’être encore plus juteux puisque la loi Habitat dégradé permet au syndic de notifier les mises en demeure par voie électronique.
Ainsi, le syndic économise le papier et surtout pourra doubler, voire tripler l’envoi des recommandés multipliant ainsi les bénéfices.
Cela entraînera une aggravation des impayés puisque les copropriétaires débiteurs seront assaillis de frais de relance, considérant alors qu’ils sont trop enfoncés pour être en mesure de payer les charges et les frais de recouvrement.
Cela explique en grande partie l’augmentation des impayés que l’on constate actuellement.