Un rapport aseptisé sur le devenir du métier de syndic

23/09/2025 Actu

Au cours du premier semestre 2025, Monsieur Henry BUZY-CAZAUX a animé un groupe du travail sur l’avenir du métier de syndic.

Cette mission lui a été confiée par le conseil national de l’habitat qui dépend du ministre du logement.

En juin dernier, en toute catimini, ce rapport a été rendu alors même que l’ARC Nationale, qui est pourtant la principale association représentative des syndicats des copropriétaires, n’a pas été consultée.

Pourquoi ? Vraisemblablement pour les mêmes raisons : que Madame LETARD ne souhaite pas échanger avec l’ARC Nationale ; la pression des professionnels de l’immobilier.

Ainsi, sans grande surprise, le rapport remis est aseptisé avec des recommandations pour l’avenir du métier de syndic qui consiste à augmenter leurs poids sur les copropriétés sans traiter la problématique des abus chroniques commis par eux.

Essayons de balayer rapidement ce rapport qui n’est ni plus ni moins qu’un courrier de doléances fait au Gouvernement au profit des syndics professionnels.

Pour comprendre la mascarade, commençons par vérifier les personnes qui ont été interrogées, comprenant alors mieux pourquoi ce rapport n’est en fait qu’une commande exprimée par les professionnels.

Ce qui est regrettable, est que l’Uber ou le Deliveroo soit une personne respectable qui connaît la réalité de terrain à savoir Monsieur Henry BUZY-CAZAUX qui vraisemblablement pour payer son « vélo cargo » doit faire de la politique.

I – Une bande de copains

Sans plus tarder, nous reproduisons la liste des personnes auditionnées :

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Pas moins d’une trentaine de personnalités parmi lesquelles figurent des sociologues, des concepteurs de logiciels, des avocats honoraires du Québec, des présidents de commissions d’études de formations, des étudiants en Master et bien sûr les caïds du métier de syndic.

Et pourtant dans toute cette liste, il manque une structure qui pourtant réside en France, qui représente depuis 35 ans les syndicats des copropriétaires et qui est reconnue par les instances publiques comme une personne qualifiée dans le domaine de la copropriété.

Il s’agit bien sûr l’ARC Nationale qui vraisemblablement n’a rien à exprimer d’intéressant sur le devenir de métier de syndic.

Vraisemblablement, il est préférable d’interroger les gros cabinets de syndic ou les québécois pour connaître les besoins des copropriétés de France.

Alors bien sûr, pour paraître équilibré, il a fallu faire appel à des associations inconnues au bataillon comme « la Copro des possibles ».

D’ailleurs avec ce casting, on comprend mieux le résultat des recommandations proposées dans ce rapport d’une quarantaine de pages.

II – Des recommandations « bateau » qui prend l’eau

Voici donc la liste exhaustive des recommandations pour l’avenir du métier de syndic suivi de nos commentaires :

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Comme on le constate, une trentaine de recommandations « bateau » qui pour certaines sont déjà en vigueur et pour d’autres, n’ont pas grand intérêt.

Le plus consternant est que les vrais sujets ne sont pas abordés impliquant aucune recommandation.

Et pour cause rien :

- sur les filiales des syndics

- sur les sanctions en cas de manquement du syndic

- sur la responsabilité civile et pénale du syndic

- sur les rachats de cabinets au détriment des copropriétaires

- sur la concentration du marché par les grands groupes

- sur l’indépendance et la formation des gestionnaires

 - sur le renforcement des pouvoirs du conseil syndical

- sur la place du syndic dans le suivi des travaux

- sur la place des administrateurs judiciaires

- sur la mise en concurrence des contrats de syndic

- sur les difficultés à engager la garantie financière des syndics

Bref, ce rapport a un intérêt, démontrer que les syndics professionnels souhaitent que le métier de demain soit celui d’aujourd’hui avec si possible des conditions de gestion des copropriétés et de formations encore pires qu’aujourd’hui.