En cette période de recherche de pouvoir d’achat et d’économies, certaines copropriétés s’interrogent sur l’utilité de poursuivre l’adhésion à l’ARC.
Néanmoins, bien souvent les conseillers syndicaux adhérents démontrent, à travers les résultats qu’ils ont obtenu, que l’adhésion à l’ARC permet de réaliser de nombreuses économies et surtout d’éviter des abus qui, au-delà d’agacer les copropriétaires, entraînent des frais inutiles parfois extrêmement importants pour la copropriété.
Un nouveau conseil syndical qui a adhéré à l’ARC a voulu vérifier l’efficacité des consultations de l’ARC et comment elle va leur permettre de réaliser des économies.
Pour cela, ils ont sollicité une consultation auprès d’un contrôleur aux comptes de l’ARC constatant, à leur grande surprise, à la suite, qu’ils ont pu récupérer des sommes importantes représentant plus de cent ans d’adhésion.
Voyons cela en détail.
I – Un contrôle instructif
Dans le cadre de l’adhésion à l’ARC, est comprise la possibilité de contrôler les documents comptables produits par les syndics professionnels et en particulier les cinq annexes comptables.
Il s’agit de documents de synthèse qui reprennent les informations clé comptables et financières de la copropriété, tels que le solde des copropriétaires ou fournisseurs.
En parallèle, figurent des informations plus stratégiques qui sont souvent mal comprises par les conseillers syndicaux et qui pourtant sont des données importantes ayant des conséquences directes sur les finances de la copropriété et des copropriétaires.
Il s’agit notamment de provisions de travaux terminés en fin d’exercice mais qui ne sont pas réparties, ou encore qui figurent dans des comptes soit d’attente soit en créditeurs divers.
A travers une consultation, nous avons expliqué au conseil syndical à quoi correspondaient ces sommes et comment l’adhésion à l’ARC peut être une dépense infinitésimale par rapport aux sommes que la copropriété a récupérées pour être utilisées à son profit.
II – Des sommes remises dans le circuit
A la lecture de l’annexe comptable n° 1 de cette copropriété, il a été relevé que depuis au moins deux ans figure la somme de 96 208,36 € sur le compte 102 – provisions sur travaux ».
Or, vraisemblablement, si cette somme n’a pas évolué, cela implique que la campagne travaux est terminée au moins depuis deux ans. Cette somme ne doit donc pas stagner dans les comptes de la copropriété mais bien être mise au profit des copropriétaires en procédant à une régularisation des charges.
Et pour cause, s’il s’agit de sommes plus importantes que la dépense réelle appelées auprès des copropriétaires, elles doivent à présent être rétrocédées auprès d’eux après approbation des comptes.
En poursuivant l’analyse et en consultant le grand livre, il s’avère que les travaux ont été clôturés depuis cinq ans.
Ainsi, à la suite de ce constat, le conseil syndical a demandé au syndic de régulariser ces sommes auprès des copropriétaires qui se sont du coup retrouvés avec une somme au crédit portée sur leur compte entrainant un pouvoir d’achat pour chacun des copropriétaires.
Procédons à présent à un petit calcul :
L’adhésion de cette copropriété de 256 lots est de 830 €. La somme récupérée est de 96.208,36 €.
Ainsi, l’adhésion de l’ARC a été remboursée sur plus d’un siècle et 15 ans.
Eh oui, l’ARC c’est un investissement extrêmement rentable.
Pour mémoire, depuis quinze ans, l’ARC n’a pas augmenté le coût de ses cotisations.