À la suite des annonces de déconfinement progressif, l’UNIS Ile-de-France Grand Paris a réalisé une enquête auprès des professionnels de l’immobilier sur les modalités de reprise.
Les résultats nous ont été transmis le 18 juin dernier, directement à l’attention de la direction de l’ARC.
Nous pouvons les saluer pour leur transparence, en espérant qu’il ne s’agisse pas d’une erreur du service communication.
Présentons quelques chiffres qui mettent en avant la stratégie des professionnels de l’immobilier et en particulier des administrateurs de bien.
I. Une dématérialisation des documents.
Voici une première donnée ressortie à travers l’étude :
Ainsi, une très grande majorité des administrateurs de biens souhaite dématérialiser les documents de la copropriété, tels que les supports comptables.
Il peut s’agir d’une évolution intéressante puisque la digitalisation devrait permettre au conseil syndical d’accéder plus facilement aux factures, contrats et documents comptables de la copropriété.
Ceci étant, on remarque que certains syndics avancent comme argutie cette numérisation des documents pour justifier leur impossibilité de remettre des copies de documents au conseil syndical.
Plus intéressant, cette étude démontre que les syndics souhaitent informatiser le paiement des appels de fonds.
Nous espérons là aussi que cela ne soit pas une nouvelle technique pour imposer aux copropriétaires de payer en ligne, avec des titulaires de comptes créditeurs qui ne sont pas clairement identifiés.
Il ne s’agit pas d’un procès d’intention, mais bien d’un constat que nous avons relevé auprès de certains cabinets, voire groupes de syndics qui demandent aux copropriétaires de passer par l’extranet de la copropriété pour procéder au règlement des appels de fonds sans que soit mentionné le compte créditeur.
II. Une volonté de reprise des assemblées générales en présentiel.
Voici une deuxième information très instructive qui va dans le bon sens :
Ainsi, 80% des syndics professionnels sont favorables à une tenue des assemblées générales en présentiel et uniquement 20% des gestionnaires en visioconférence ou correspondance.
Ce taux de 80% démontre l’échec du vote par correspondance qui n’atteint pas les objectifs ni des pouvoirs publics ni des syndics.
En effet, alors que les pouvoirs publics pensaient que le vote par correspondance allait augmenter le nombre de participations aux assemblées générales et permettre aux syndics de faire voter des résolutions abusives ou illégales, on s’aperçoit que les copropriétaires restent encore plus réservés.
Une analyse que l’ARC avait établie avant même que le vote par correspondance soit entré en vigueur.