Une réponse à quelques commentaires intelligibles publiés sur LinkedIn suite à la publication de nos articles.

17/11/2020 Actu

En parallèle de la publication de nos articles sur notre site internet, nous diffusons quelques-unes de nos productions sur les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook et surtout LinkedIn.

À la suite de ces publications, nous avons souvent des commentaires dits “de professionnels”, notamment  sur le réseau social LinkedIn.

Néanmoins, nous sommes au regret de constater que neuf fois sur dix il ne s’agit pas de commentaires constructifs ou argumentés, mais d’invectives qui consistent à dénigrer l’association sans jamais aborder le fond des problèmes.

Nous le regrettons, car nous aurions bien aimé échanger avec des professionnels et confronter les idées et arguments, afin de mieux faire ressortir les problématiques.

Néanmoins, l’ARC a un avantage qui n’est pas donné à tout le monde, et encore moins aux professionnels : l’indépendance.

En effet, qui peut aujourd'hui critiquer le groupe pour lequel il travaille sans risque de représailles ? Qui peut critiquer le système et dénoncer le chantage de certains syndics sans prendre le risque de se retrouver tricard ?

D’ailleurs, plusieurs gestionnaires nous affirment vouloir travailler pour l’ARC, mais craignent pour leur carrière au motif qu’ils seront considérés comme des traitres.

Néanmoins, nous avons relevé deux commentaires qui nous paraissent intéressants à mettre en avant.

Sans plus tarder, abordons-les.

I. Des copropriétaires qui ne sont pas prêts à payer plus.

Voici le premier commentaire que nous avons sélectionné :

actu

Sans fourvoyer l’analyse de ce consultant, il justifierait les pratiques abusives commises par les syndics, et notamment l’usage de dumping pour se rattraper sur de la facturation de prestations supplémentaires, car les copropriétaires ne sont pas prêts à payer plus cher.

Intéressant, on avance puisque ce syndic reconnaît à demi-mot qu'il existe bien une difficulté dans le secteur du métier de syndic de copropriété, avec un marché biaisé par une concurrence déloyale.

Selon ses dires, les honoraires proposés actuellement par les syndics ne permettent pas un service de qualité devant se résigner à avoir un service médiocre, au vu des honoraires réclamés.

Ceci étant, ce consultant oublie un détail dans son analyse. Qui fixe le prix du marché? N’est-ce pas la loi de l’offre et la demande?

Comment expliquer que certains syndics affirment que pour neuf euros du lot et par an, ils peuvent faire un travail de qualité, alors que certains syndics affirment que pour ce prix ils ne peuvent même pas payer les salariés ? Qui dit vrai ?

Dans les faits, il faut être clair, le modèle économique actuel des cabinets arrive à bout de souffle, ne convenant à personne à savoir, ni aux syndics honnêtes, ni aux copropriétaires.

Alors, pourquoi continuer à le défendre? Pourquoi ne pas faire la guerre aux syndics dits “professionnels”, qui affirment pouvoir gérer des copropriétés avec des montants d’honoraires dérisoires?

Pourquoi ne pas faire la guerre aux syndics ou groupes, qui pour se rattraper des honoraires de base en dumping, demandent aux gestionnaires de vendre des services 24/7, sachant que les petits cabinets ne sont pas en mesure de se rattraper avec la vente de prestations de services parallèle ?

Alors, vous avez raison, les copropriétaires ne sont pas prêts à payer plus s’ils ne voient pas la différence entre un syndic et un syndic low cost ou pire, avec un semblant de syndic comme Matera.

Mais d‘après vous, à qui la faute? À Matera ou bien aux syndics qui ont profité de l’absence réelle de concurrence ou pire de leur monopole pour facturer certains actes à des prix prohibitifs?

Alors réfléchissez, on peut se plaindre des passages de moto-crottes dans les rues, mais on peut aussi dénoncer les chiens qui défèquent en pleine voie publique.

II. Bientôt plus de syndics

Voici un deuxième commentaire tout aussi intéressant :

actu

Ce jeune homme pense sûrement honnêtement que l’absence de syndics en France est due à l’ARC. Petit problème, comme il le dit, le même phénomène est constaté en Belgique, et pourtant là-bas, il n’y a pas d’ARC.

Il est donc évident que le problème ne trouve pas sa source dans des causes extérieures, mais bien internes à la profession.

Et pour cause, les jeunes syndics artisans et sûrement honnêtes essaient d'occulter la réalité, en ne comprenant pas que ce sont les grands groupes qui asphyxient la profession.

L’équation des grands groupes est simple, plus les honoraires du forfait de base seront bas, plus les petits cabinets seront contraints de jeter l’éponge.

Mais encore, plus la loi prévoira des dispositions contraignantes, plus les petits cabinets de syndics abdiqueront.

Ainsi l'ennemi numéro un du syndic artisan n’est pas l’ARC qui défend le mandataire de copropriété, mais les grands groupes qui dévoient la profession et biaisent la concurrence.

C'est d'ailleurs pour cela que nous avons publié sur notre site internet un article qui suggère aux syndics artisans de créer leur propre syndicat professionnel qui les représentera devant les ministères. (voir article : à quand une chambre professionnelle pour représenter les petits et moyens syndics)

Nous sommes tout ouïe pour vos commentaires et critiques, à l’exception de Sylvain Jutteau qui invite à chacune de nos publications à ne pas les lire, mais qui est pourtant le premier à les commenter avec des analyses qui n’ont ni queue ni tête et surtout aucun but, si ce n’est de nous faire perdre notre temps.

D’ailleurs, nous invitons tout professionnel ou observateur  (à l’exception de Sylvain Jutteau) à participer à un webinaire, afin d’échanger en direct sur différents sujets de la copropriété et présenter chacun à son tour, de manière respectueuse, nos arguments et analyses des textes.

La balle est dans votre camp.

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