ABUS 3376 : CITYA OCIMMO : l’incroyable réponse du directeur

07/03/2013 Abus Abus

CITYA OCIMMO : l’incroyable réponse du directeur

 
Nous faisons suite à l’abus de la semaine passée (CITYA prend une banque à 500 kilomètres de la copropriété sans en informer le Conseil Syndical :
 
L’ARC LANGUEDOC a bien entendu alerté ses adhérents sur la gravité des faits, à savoir l’accaparement des fonds de la copropriété par le syndic.
 
I - Retour de l’argent sur le compte de la copropriété, mais… 
 
Finalement, on sait aujourd’hui que le syndic a viré le 21/02 la somme de 12.598,03 € sur le compte de la copropriété, ainsi que le 26/02 la somme de 18.806,57 €. Le libellé de ces 2 virements est le suivant : « VIR ARKEA BANQUE PIVOT R ».
 
Pourquoi « pivot » ? Le compte de la copropriété serait-il rattaché à un compte pivot ? Est-ce simplement le libellé du compte du cabinet ? En tout cas c’est étrange… S’il s’agissait d’un compte non « pivot » mais le compte général du syndic, alors le nom apparaîtrait clairement.
 
Le syndic a donc restitué la trésorerie illégalement prélevée sur le compte du syndicat près de 6 semaines plus tôt, mais il a également viré une somme de plus de 12.000 € en supplément : ceci veut donc dire que le syndic a encaissé des chèques sur son compte personnel et non le compte séparé du syndicat ! Là encore, toujours illégalement.
 
II - D’autres copropriétés concernées :
 
D’autres adhérents de l’ARC LANGUEDOC mais gérés par un AUTRE cabinet CITYA du secteur, ont informé l’association qu’eux aussi avaient vu leurs virements rejetés. Ce qui induit la fermeture de leur compte bancaire ! Ces adhérents ne disposant, là encore, d’aucune information à ce sujet, ils ont demandé à leur syndic des explications ainsi que divers documents afin de savoir ce qu’il se passait. Demandes en attente à ce jour.
 
III - L’incroyable réponse du syndic au conseil syndical 
 
En réponse à l’alerte de l’ARC LANGUEDOC effectuée par e-mail auprès de ses adhérents, voici la réponse faite par le directeur de CITYA OCIMMO LA GRANDE MOTTE :
 
« Je suis particulièrement scandalisé par le contenu de ce mail qui relève d’une grave accusation à notre encontre.
Concernant le sujet du solde du compte bancaire cette explication est partisane et volontairement alarmiste en effet comme je m’en suis déjà expliqué auprès de vous nous avons procédé à  la clôture du précédent compte bancaire pour ouvrir chez notre partenaire bancaire ARKEA un nouveau compte bancaire séparé.
 
« Une fois cette demande d’ouverture faites nous avons remonté la comptabilité de votre copropriété sur nos nouveaux supports informatiques et le temps que le compte bancaire soit ouvert avons commencé à l’alimenter avec les règlements adressés par les copropriétaires.
 
 « Pour ce qui est du solde nous avons récupéré le chèque du montant du solde évoqué en date, je le précise à nouveau, du vendredi 22 février dernier.
Nous avons immédiatement porté ce chèque au crédit du compte de la copropriété dont nous vous apporterons preuve dès que nous le chèque sera encaissé.
 
« Je ne vois pas ou le dit « détournement » ??? sachant qu’il ne manque pas un centimes sur les comptes de la copropriété cette accusation est scandaleuse et diffamatoire destinée à effrayer les copropriétaires et alimenter l’action visant à obtenir la fin de notre mandat.
 
« Je constate que l’ARC utilise le courrier adressé aux copropriétaires par nos soins justement pour clarifier la situation courrier suggéré par votre propre président du conseil syndical ?????
 
« Dans un tel climat de suspicion il nous est particulièrement difficile de faire notre travail même si notre gestion à certes manqué de précision sur certains sujets elle n’a jamais été malhonnête.  Toutefois il nous est très dur pour nos équipes d’avancer correctement et aller de l’avant lorsque toutes nos actions sont systématiquement remises en question.
 
« Je reste convaincu que la plupart d’entre vous arriverons à voir clair au travers de ces propos et de ces manœuvres. »
 
IV - Un syndic qui n’a pas honte 
 
Le syndic se plaint qu’il est « particulièrement difficile » de faire son travail. Pourquoi ?
 
Parce que le président du conseil syndical, un homme fort consciencieux, a osé une nouvelle fois pointer du doigt une carence d’information du syndic.
 
Parce qu’également une association de copropriétaires a osé « dire les choses tout haut ».
 
Le cabinet a eu sur son compte personnel la modique somme de 18.000 € ne lui appartenant pas, durant près de 6 semaines, a encaissé de l’argent sur un compte n’appartenant pas à la copropriété qui dispose d’un compte séparé, et il ose écrire « il nous est très dur pour nos équipes d’avancer correctement et aller de l’avant lorsque toutes nos actions sont systématiquement remises en question ».
 
C’est, pardonnez-nous, l’hôpital qui se fout de la charité !
 
Monsieur, vous êtes tout simplement une honte pour la profession…
Pour la petite histoire, le directeur en question était, avant de rejoindre Urbania puis Citya, le gestionnaire « principal de copropriétés » d’un cabinet de La Grande Motte où le comptable a détourné plus de 270.000 € en l’espace de 4 ans. Il n’y avait à l’époque vu « que du feu » alors que des sommes transitaient des comptes (individualisés) d’une copropriété à une autre. Ce gestionnaire n’avait pas vu les mouvements de fonds sur les relevés bancaires des copropriétés qu’il gère.
 
L’ARC LANGUEDOC ne va donc pas s’excuser de veiller à ce que ses adhérents puissent faire la lumière complète sur ce qu’il se passe sur leur copropriété, avec ce syndic aux commandes.
 
Et puis si CITYA juge que l’ARC ou l’ARC LANGUEDOC « diffameraient » injustement son cabinet, CITYA sait ce qu’il lui reste à faire.
 
V - Et si CITYA procédait ainsi sur tous ses cabinets et ses copropriétés ?
 
Dans notre exemple sur cette copropriété de 73 lots, 18.000 € ont été « captés » par le cabinet pendant 5 semaines, soit environ 250 € en moyenne par lot.
 
Si le cabinet gère 2000 lots et qu’il a procédé ainsi sur toutes les résidences au même moment (le syndic dit lui-même que cela a été nécessaire suite au changement de logiciel, donc tous ses clients doivent être concernés), alors il pourrait avoir disposé sur son compte d’environ 500.000 € durant ces 5 semaines (250 € par lot x 2000).
 
Un demi-million d’euros détenus pendant plus d’1 mois en toute illégalité si tant est que ces copropriétés disposeraient d’un compte séparé !
 
Si ce cabinet transfère les comptes de ses copropriétés chez ARKEA à TOURS, on peut raisonnablement penser que tous les comptes des différents cabinets vont être rapatriés au fur et à mesure dans cette même banque.
 
Si toutes les copropriétés subissent le même sort à un moment ou à un autre, CITYA pourrait disposer au cumul d’environ 250 € x 300.000 lots = 7.500.000 €, générant des intérêts pendant ce temps-là au profit du syndic durant les 5 semaines de « captation ».
 
Bien évidemment il faudrait que ces copropriétés disposent toutes à la base d’un compte séparé et que toutes subissent un transfert très long de leurs comptes. Mais ce calcul permet de comprendre POURQUOI nous ne pouvons rester taisant devant une telle situation.