Nous avons publié la semaine dernière un article mettant en évidence quatre modes de communication de professionnels, qui sont : MATERA, ANGC, CITYA, FNAIM Gironde en évitant les lecteurs à nous indiquer celui qu’ils considèrent comme le plus démagogique voire décalé (voir Abus 4803 : MATERA, ANGC, CITYA, FNAIM Gironde, une surenchère de démagogie pour récupérer de nouvelles «dindes de noël»).
Même si l’approche n’est pas forcément la même, l’objectif reste identique, à savoir, récupérer de nouvelles copropriétés que l’on a appelé « les dindes de noël ».
Pour arriver à leurs fins, à l’exception de l’ANGC, ces professionnels ne mettent pas en avant leurs atouts mais usent et abusent de messages peu crédibles voire caricaturaux.
Les différents avis publiés ont pu mettre en exergue plusieurs constats qu’il est important de mettre en évidence.
I - Des professionnels sclérosés
Au-delà de dénoncer le mode de communication des professionnels, la publication de l’abus avait comme vocation de comparer les réactions des copropriétaires par rapport aux professionnels qui consultent, de manière assidue, le réseau professionnel Linkedin.
Le constat est très intéressant car les professionnels n’ont pas la même pertinence d’avis que les copropriétaires.
En effet, ces derniers se sont concentrés sur le fond du sujet en partageant leur analyse critique sur le mode de communication utilisé, en s’indignant même à la suite du visionnage du clip de CITYA.
En revanche, les professionnels sont restés égaux à eux-mêmes, car si en l’espace d’une semaine le poste a été consulté plus de 10.000 fois et partagé une dizaine de fois, aucun commentaire ne traite du fond.
Il s’agit, soit d’éluder le sujet, soit d’exprimer leurs critiques ou haine à l’égard de l’ARC. Toutes les invectives y passent : démagogie, populisme, minable… Aucun n’a eu le courage de prendre parti et effectivement dénoncer des images qui ont pourtant choqué Les copropriétaires et en premier lieu la gente féminine.
Cette hypocrisie démontre une certaine omerta dans la profession interdisant toute critique entre professionnels qu’ils appellent, de manière conventionnelle, « la confraternité » tandis que d’autres parleront plus de « con-fraternité ».
Nous comprenons mieux pourquoi, bien que les gestionnaires de copropriété rencontrent des difficultés, peu se plaignent voire pire, sont contraints de participer à des actions qu’ils désapprouvent.
Ainsi, le dernier abus de l’année sera dirigé vers les professionnels qui ferment les yeux sur les abus et illégalités ostentatoires commises à l’égard des syndicats des copropriétaires ou des conseillers syndicaux ou encore lorsqu’un gestionnaire est tenu d’assurer des tâches qui ne relèvent pas de son métier.
Il peut s’agir de lui demander d’être en assemblée générale un commercial pour vendre des prestations annexes du groupe ou encore se mettre en scène pour défendre l’image du cabinet de syndic.
II - Un gagnant sans grande surprise : CITYA
Comme indiqué dans le chapitre précédent, aucun professionnel n’a eu le courage voire la dignité de prendre part à cette consultation.
En revanche, les copropriétaires ont non seulement participé au sondage mais en plus ont justifié leur choix par une réflexion constructive qui, en définitive, est également partagée par l’ARC.
Comme nous le pensions, la communication utilisée par CITYA pour faire la promotion de son enseigne, a particulièrement choqué sachant que tous les stéréotypes sont au rendez-vous : consommation d’alcool, femmes habillées en ménagères, gestionnaires qui ont dans leurs dossiers professionnels la photo en gros plans du PDG, gestionnaires exclusivement féminines qui dansent sur une chorégraphie dans une pataugeoire habillées d’un tablier estampillé avec le logo CITYA.
C’est ainsi que le groupe CITYA se place, de loin, en première position de la communication les plus démagogiques voire décalées.
En deuxième position, nous avons exæquo la communication de MATERA et de la FNAIM Gironde qui ont un point commun intéressant : tous deux ne font pas l’éloge de leurs services mais, pour se faire bien voir, critiquent celui du concurrent.
Pour MATERA, le principe est de dénoncer le disfonctionnement des copropriétés lorsqu’ils font appel à un syndic professionnel.
Pour la FNAIM Gironde, les soucis que suscitent la gestion d’une copropriété lorsque l’on est un syndic non professionnel.
Cette communication inversée dénote, selon nous, un complexe d’infériorité qui consiste à rabaisser le concurrent plutôt que de se mettre en avant en présentant les services et compétences qu’ils proposent.
Il s’agit, en définitive d’un manque de conviction dans la plus-value qu’ils peuvent apporter au bénéfice des copropriétés.
En dernière position, nous avons l’ANGC avec la définition du métier de syndic que nous pouvons que saluer car si, en effet, il y a une touche d’exagération, nous espérons vivement que le syndic professionnel pourra être l’homme ou la femme de l’art qui sera le conseil de la copropriété.
Nous profitons de ce dernier abus de l’année pour souhaiter une bonne année 2022, sachant que nous avons encore dans la hotte du Père Noël beaucoup d’abus à publier qui, comme vous le constaterez, dépassent l’entendement.
Nous espérons que l’année 2022 ne sera pas, pour les syndics professionnels, l’année de « fait ce que tu peux ou veux ».