ABUS DE LA SEMAINE N° 4557 : Le contrat dix étoiles du cabinet KG dont il faudra tout de même se méfier

24/09/2019 Abus Abus

Le Premier Ministre a annoncé sa volonté de renforcer la mise en concurrence des contrats de syndics considérant que les dispositions actuelles ne permettaient pas aux copropriétaires ou aux conseillers syndicaux d’assurer une mise en concurrence efficace.

L’une des difficultés est la disparité des cabinets de syndics dont certains sont unipersonnels sous-traitant des missions qu’ils doivent assurer.

A cela s’ajoute une multitude de propositions de contrats, y compris pour une même copropriété.

A ce titre, nous avons deux types d’offres : les propositions low-cost qui consistent à soumettre des honoraires peu élevés avec des variables au minimum syndical, et les contrats « Rolls » qui prévoient au contraire un nombre innombrable de visites sur site ou de réunion avec le conseil syndical, et ce dans le but de se différencier de la concurrence.

A ce titre, voyons le contrat du cabinet KG, tout à fait exceptionnel.

I. Cinquante visites sur site de minimum trois heures et douze réunions du conseil syndical

Il faut le reconnaître, on n’avait jamais vu ça.

Un contrat proposé par le cabinet KG qui prévoit pas moins de cinquante visites dans la copropriété en présence du conseil syndical avec une durée minimum de trois heures, auxquelles s’ajoute la rédaction d’un rapport.

Plus encore, ce syndic prévoit douze réunions avec le conseil syndical d’une durée de deux heures.

Ainsi, ce syndic s’engage par mois en moyenne à une réunion avec le conseil syndical et à pas moins de quatre visites sur site avec la production d’un rapport.

Voici la preuve en image :

4557

II. Que comprendre ?

Tout d’abord ne faisons pas de procès d’intention. Peut-être que ce syndic assurera les cinquante visites d’au moins trois heures avec la production d’un rapport ainsi que les douze réunions avec le conseil syndical.

Bravo ! Et encore, si cela est justifié.

En revanche, l’analyse peut être plus critique si en réalité il s’agit d’un effet d’annonce qui ne sera pas réalisée, sachant pertinemment que les honoraires de base ne seront pas réduits après coup en cas de défaut de réalisation des cinquante visites ou bien que la durée de l’intervention a été limité à une heure plutôt qu’à trois heures ou encore qu’une visite sur cinq a été suivie d’un rapport.

Ainsi, nous sommes très intéressés d’avoir le retour du conseil syndical, pour savoir si le contrat a été réellement respecté, conformément aux engagements pris.

A suivre donc !