ABUS DE LA SEMAINE N° 4680 : la Covid-19 fait le bonheur du cabinet Loiselet et Daigremont

22/09/2020 Abus Abus

Décidément, si les scientifiques et les économistes nous prédisent que nous n’en avons pas fini avec les conséquences de la Covid-19, nous pouvons dire qu’avec les syndics, nous n’en avons pas fini avec les abus liés à cette pandémie.

Le principe est toujours le même : essayer d’utiliser tous les arguments et failles pour récupérer de nouveaux marchés ou contrats.

Dans ce registre nous avons le cabinet Loiselet et Daigremont qui a presque réussi à nous faire rire tellement sa proposition est comique.

Voyons cela de plus près.

I. Un contrat de trois ans plutôt qu’un

La question que certains syndics se posent est « Comment profiter de la Covid-19 pour obtenir des durées de mandat plus longues ? »

La réponse est simple : Inciter les copropriétaires à signer un mandat de trois ans au lieu d’un, permettant en cas d’une nouvelle épidémie qui interdirait la tenue des assemblées générales le maintien d’un syndic au sein de l’immeuble.

À ce titre, voyons le mail du gestionnaire du cabinet Loiselet et Daigremont, et surtout la réponse du conseil syndical.

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Eh oui, bien que la Covid-19 soit une pandémie exceptionnelle qui n’a pas connu de précédent, le gestionnaire essaye d’utiliser cette crise sanitaire pour arracher à la copropriété un mandat d’une durée de trois ans. 

Néanmoins la réponse du conseil syndical est courte et sans équivoque : « Pas de changement ».

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Le président du conseil syndical a tout compris, pas la peine de faire de longues phrases, la réponse est non, sans apporter de justifications, ni d’ouvrir de débats stériles.

II. Un argument qui ne tient pas

Il est clair que la proposition de Loiselet et Daigremont est abusive.

En effet, comme nous avons pu le constater avec le Covid-19, les chambres professionnelles  des syndics ont fait des mains et des pieds pour ne pas perdre leur mandat.

Le gouvernement a été contraint de signer plusieurs ordonnances qui prévoient des dispositions dérogatoires en introduisant un renouvellement de droit des contrats de syndics arrivés à échéance.

Ainsi, même si demain il y avait une autre épidémie, le gouvernement fera comme il a procédé avec la Covid-19 en renouvelant ou prolongeant les mandats, permettant aux copropriétés qui ont signé un mandat d’un an de toujours avoir un représentant légal.

Mon cher Loiselet et Daigremont, tu restes toujours aussi comique. 

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