Décidément, nous recevons actuellement une pluie d’abus émanant, pour la grande majorité des cas, de nos chers syndics (aux sens propre et figuré du terme).
C’est simple, nous ne savons plus lesquels prioriser pour la publication sur notre site internet.
Nous essayons de varier les plaisirs en diffusant une fois une illégalité sur les contrats de syndic, une autre fois sur les factures abusives, une autre sur les filiales du syndic ou encore sur la gestion hasardeuse de la covid-19…
Bref, tout cela pour indiquer que les sujets ne manquent pas et que les abus voire les illégalités se trouvent à tous les étages du gratte-ciel des syndics.
Pour faire dans l’originalité, nous allons présenter aujourd’hui la « lourde » négociation qu’a engagé le groupe Oralia Pierre et Gestion concernant l’achat de masques dits jetables à destination des gardiens et employés d’immeuble des copropriétés qu’il gère pour répondre aux exigences sanitaires.
Comme nous allons le constater, il aurait été préférable que le négociateur reste chez lui dormir et laisse le conseil syndical se charger de cette négociation.
Voyons cela plus en détail.
I. Une boîte de masques à un coût unitaire de 28 euros.
Un de nos adhérents a reçu de son syndic Oralia Pierre et gestion, un mail spectaculaire que nous ne résistons pas à publier :
Eh oui, après une lourde négociation, le groupe Oralia Pierre et gestion qui présente plusieurs milliers de copropriétés, n’a pas pu faire mieux que de négocier la boîte de masques à 28 euros TTC.
Après vérification, nous avons voulu savoir combien coûtent actuellement ces masques sur le marché, en interrogeant un site internet français de vente en ligne :
Eh oui, le prix des masques chirurgicaux est de 8,49 euros, soit une différence de 20 euros soit presque une différence de 70%.
N'est-ce pas là tout simplement un nouveau moyen pour générer de nouveau profit sous couvert de mesures sanitaires ? Merci la covid-19!
Bravo au négociateur du cabinet Oralia Pierre et gestion, espérant qu’il ne postulera pas auprès du GIGN.
Si le conseil syndical était tout simplement déplacé à la supérette du coin, il aurait fait mieux que le groupe Oralia Pierre et gestion.
II. Une commande quasi automatique
Au-delà du tarif exorbitant, voyons comment ce syndic oblige quasiment le conseil syndical à valider la commande.
Le principe est simple, ce syndic envoie un mail à l’aube du week-end, soit le vendredi 14 à 16h23, en indiquant que s’il n’y a pas de contre-ordre avant lundi 16 novembre au matin, le conseil syndical est censé accepter la commande. autrement dit l'affaire est bouclé.
Plus ridicule encore, ce syndic se tire une balle dans le pied en indiquant que le tarif proposé est plus cher que celui du marché, mais justifie sa décision pour permettre une simplification des facturations et surtout pour assurer la traçabilité en cas d’éventuel contrôle de l’inspection du travail.
En quoi sa réponse justifie le tarif prohibitif de 28 euros qui rappelons-le est 70% plus cher que la concurrence ?
Rappelons tout de même à ce cher syndic qu’en passant par une plateforme de site en ligne, on peut commander par copropriété un nombre de boîtes avec une facture, permettant également de justifier la traçabilité des commandes et de l’envoi.
Encore un abus qui met les syndics face à leur stupidité.